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Interreligion - Oecuménisme

2004

Revue de presse


En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée.
Si un article qui vous paraît important a été omis, signalez-le

Début de la rubrique : Interreligion, oecuménisme


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L’UOIF refuse la mise à l’index (Catherine Coroller)
Libération - 10 septembre 2004 (1/2 page)

Sous-titre : Première réunion officielle de l’organisation musulmane et du Crif. Crispée
A l’issue d’une première réunion discrète en janvier 2003, Roger Cukierman, président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives) avait invité, en direct sur l’antenne d’Europe 1, Fouad Alaoui, secrétaire générale de l’UOIF (Union des organisations islamiques de France). Le but était d’explorer les moyens de "mieux vivre ensemble". La réunion entre les deux associations s’est déroulée hier dans les locaux du Crif, après une arrivée de l’UOIF sous la huée de quelques membres de la Ligue de défense juive.
A l’issue de la réunion, les sourires étaient "crispés" et les déclarations ont été faites séparément. "Nous avons demandé au Crif une position sans équivoque, de ne pas pointer à l’index chaque acte antisémite comme ayant été commis par un musulman" a déclaré Fouad Alaoui qui est parti sans attendre la déclaration du Crif. Ce dernier a souhaité que cessent "dans les lycées et les collèges les injures antisémites" et que "les jeunes puissent se promener avec une kippa" sans craindre une agression. Il a également demandé que l’UOIF "veille sur l’enseignement donné par les imams dans les mosquées". La date de la prochaine rencontre n’est pas fixée, mais le Crif est prêt à se rendre dans les locaux de l’UOIF s'il y est invité.


Mariage déconseillé (Djénane Kareh Tager)
Le Monde des Religions - Juillet-Août 2004 (1 page)

Le Conseil Pontifical (de l'Eglise catholique) pour la pastorale des migrants, dans son instruction "Erga migrantes caritas Christi", apporte des restrictions aux mariages mixtes islamo-catholiques et provoque ainsi le "courroux" des musulmans. "Soucieux en particulier des droits de l'homme, nous souhaitons donc de la part de nos frères et soeurs musulmans une prise de conscience toujours plus grande (...) de l'égale dignité de l'homme et de la femme, du principe démocratique du gouvernement de la société, d'une saine laïcité de l'Etat."


Juifs et musulmans en débat (Henri Tincq)
Le Monde des Religions - Juillet-Août 2004 (2 pages)

Co-organisé par le "Monde des religions", ce colloque a réuni le 13 mai 2004 jusqu'à 1300 participants, universitaires, chercheurs, étudiants, responsables politiques, associations, journalistes sur le thème des relations entre musulmans et juifs. Alors que l'histoire semble les conduire à s'entre déchirer, les participants étaient convaincus qu'ils ont une "histoire partagée" et "un dialogue à construire".
Certains ont estimé qu'il n'y a jamais eu "d'âge d'or" dans les relations entre islam et judaïsme, mais d'autres ont convenu que les juifs vivant dans les pays arabes "s'en sont mieux sortis que dans les pays chrétiens labourés par l'antisémitisme". Tandis que le conflit israélo-palestinien a des répercutions sensibles en France où se trouvent les deux plus importantes communautés d'Europe, les participants proposent "une meilleure information sur le fait religieux combinée à une strict défense de la laïcité", "un dialogue interreligieux renforcé", "la résorption des "ghettos" de chômage, de misère, de délinquance", "une vigilance de tous les instants contre toutes les attaques de type raciste"...


Quand les religions parlementent, rencontre avec Jean-Claude Basset (Henri Tincq)
Le Monde des Religions - Juillet-Août 2004 (4 pages)

Jean-Claude Basset, pasteur et enseignant en théologie comparée à Lausanne retrace l’histoire d’un peu plus d’un siècle de rencontres et de dialogues interreligieux.
C’est en 1893, à Chicago, que s’ouvre le premier "Parlement mondial des religions" où plus que des confessions organisées, ce sont des individus qui représentent les religions. Les plus nombreux sont les protestants américains tandis que l’Afrique et l’islam sont moins bien représentés.
Le dernier "Parlement des religion" est celui de Barcelone qui s’est tenu du 7 au 14 juillet 2004.

Depuis le premier Parlement de Chicago, le bilan apparaît mitigé : "A l’évidence le dialogue né à Chicago n’a pas donné tous les fruits escomptés. Je mets cela sur le compte d’une certaine naïveté. L’impulsion et la dynamique ont toujours été occidentales, quand bien même des hindous et des bouddhistes y participaient. Mais sans doute a-t-on cru - réflexe occidental - qu’avec l’enthousiasme et les bons sentiments, on allait résoudre toutes les difficultés."

Pour Jean-Claude Basset, l’avenir de ce dialogue nécessite deux conditions. D’abord un travail intrareligieux doit mieux contrôler "les risques de dérives "fondamentalistes" propres à chaque confession". En suite, ceux qui dialoguent doivent mieux faire comprendre à la "base" les conséquences théologiques et dogmatiques qu’impliquent ces dialogues. "Des clarifications, donc. Pas forcément des reniements, mais des ajustements et des déplacements sans aucun conteste."


Inde : Pélerinage à risque au Cachemire
Le Figaro - 2 juillet 2004 (12 lignes)

Des hindouistes ont entrepris un pélerinage à risque dans le Cachemire indien, sous la menace d'extrémistes islamiques. La protection des forces gouvernementales n'interviendra qu'à partir du 15 juillet, date officielle de la manifestation.


Juifs et musulmans doivent se parler (Moïse Cohen)
Le Monde - 8 juin 2004 - (1/3 de page)

Moïse Cohen est président du Consistoire juif de Paris et vice-président de celui de France. Il regrette la "grave erreur" consistant à annuler un grand "congrès mondial des imams et des rabbins pour la paix" qui devait se tenir au Maroc sous le haut patronage du roi Mohammed VI. Les motifs semblent politiques : concommitence du sommet de la Ligue Arabe à Tunis, "tiédeur des délégations israéliennes ou palestiniennes".
Pour Moïse Cohen, le dialogue et la confrontation des idées sont toujours préférables, surtout en période de conflits. Les hommes politiques sous-estiment les motivations spirituelles qui alimentent ces conflits. "Ceux qui se réclament du monothéisme doivent, dans les temps troublés que nous traversons, apprendre à s'ouvrir les uns aux autres.". La globalisation, le terrorisme aveugle sont des défis que les monothéismes doivent relever par le dialogue. Il regrette le temps "où la puissance de Dieu permettait de repousser la violence et barbarie".
Dieu n'est donc pas aussi puissant que l'on pensait !
Quel était donc ce temps béni sans violence ni barbarie ? Ces fléaux ont toujours existé, les monothéismes n'ont fait que les exacerber. S'ils paraissent plus importants aujourd'hui, n'est-ce pas parce que les ennemis de l'humanité ont à leur disposition des moyens plus puissants qu'autrefois ?



Le massacre religieux s’intensifie au Nigeria (Thomas Hofnung)
Libération - 7 mai 2004 (1/4 de page)

Sous-titre : Le raid punitif de miliciens chrétiens contre les musulmans aurait fait 630 morts.
Selon la Croix-Rouge, les massacres de dimanche à Yelwa, dans le centre du pays, auraient eu lieu "à la mitrailleuse lourde et à la machette". Au Nigeria, qui est le pays le plus peuplé d’Afrique, les difficultés économiques et sociales attisent les rivalités entre communautés. Dans ce cas présent, les agriculteurs chrétiens sédentaires ne supportaient plus les troupeaux des éleveurs musulmans sur leurs terres.
Un survivant "accuse leurs agresseurs, qui sont passés de maison en maison, de les avoir ciblés en tant que musulmans. Selon la BBC trois mosquées auraient été détruites."
En 2001, les affrontements interethniques avaient fait plus d’un millier de morts. Les autorités craignent l’enchaînement des représailles et contre-représailles, d’autant que le Nigeria connaît un développement du fondamentalisme, douze états du nord du pays ayant déjà établi la charia.


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