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Franc-maçonnerie

Revue de presse


En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée.
Si un article qui vous paraît important a été omis, signalez-le


Codes couleur :
En noir : synthèse la plus objective possible des articles ou des points paraissant importants.
En rouge foncé : citation ou extrait de l'article. Titre en gras.
En mauve : commentaire ou appréciation particulière de "atheisme.free.fr"


Menaces pas franches contre les maçons (D.H.)
Le Canard Enchaîné - 21 octobre 2015

"Les barbus n'aiment vraiment pas la franc-maçonnerie. A Cannes, juste avant l'été, la police a prévenu les frères que deux individus rôdaient autour d'un de leur temple. A Lyon, plusieurs loges seraient l'objet de demandes d'adhésion similaires, provenant d'"individus suspects ". A la "Tribune de Lyon", un chef frangin assure qu'après enquête sur Internet certains prétendants "postent des commentaires prêchant un islam radical. D'autres sont même amis sur "Facebook" avec des individus s'affichant armés. D'équerres et de compas ?
Le n°5 de la revue "Dar al-Islam", distribué cet été aux djihadistes chargés d'infiltrer la société française, confirme que les frères sont des ennemis d'Allah."
[...]


Les chrétiens polynésiens ne veulent pas de l'aide des "frères" (Anna Arnaud)
Médiapart - 2 juin 2012

"La semaine dernière, ce sont clôturées les journées maçonniques polynésiennes. Dominique Collier, grand officier délégué, chargé des affaires extérieures au Grand Orient de France était présent sur le territoire à cette occasion.
Interviewé par une journaliste des nouvelles, Mr Collier a expliqué que les Franc maçons souhaitaient apporter leur aide à la société polynésienne afin de résoudre des problèmes qui perdurent depuis plusieurs années comme les problèmes sociaux, politiques, les problèmes d'emploi, et aussi les problèmes de mal-être.
Ici, les "frères" dénoncent la pauvreté croissante et la situation des jeunes, l'incapacité de la classe dirigeante et le secret qui entoure toujours les essais nucléaires.
Ces problèmes tuent la société polynésienne depuis de nombreuses années et bien qu'une aide, une autre vision, d'autres idées seraient les bienvenues, la catégorie la plus "dure" des polynésiens préfèrent la refuser en y pointant l'éternel "venu de l'extérieur" qui souhaiterait "donner des leçons" et se poser en éternel colonisateur.
En clair : "nous préférons garder nos problèmes quitte à en mourir, nous ne voulons pas de votre aide."
Certains extrémistes ont même osé dénoncer l'idée que ce sont les Franc maçons qui ont entrainé la société polynésienne dans cette déliquescence."
[...]
http://blogs.mediapart.fr/blog/anna-arnaud/020612/les-chretiens-polynesiens-ne-veulent-pas-de-laide-des-freres


Le Grand Orient réinvestit les questions de société (Guy Arcizet)
Le Figaro - 2 septembre 2011

"La très confortable réélection de Guy Arcizet, 68 ans, au siège de grand maître du Grand Orient de France, dans la nuit de jeudi à vendredi, à Vichy, signifie que cette première obédience maçonnique française retrouve sa sérénité mais aussi qu'elle resserre les rangs en vue des débats de la campagne présidentielle. (...)
Une relative bienveillance à l'égard de Nicolas Sarkozy avait notamment coûté sa réélection, l'an passé, au grand maître Pierre Lambicchi, dont le rapport moral avait été tout simplement rejeté. Celui de Guy Arcizet vient d'être approuvé à 88 %. Ce médecin généraliste à la retraite a été réélu pour un second mandat d'un an par 30 voix sur les 35 membres du conseil de l'ordre. Sa "philosophie politique", il la décline autour de "questions sociétales". Qu'il entend d'ailleurs remettre au cour des préoccupations du Grand Orient.
Au centre, se trouve la défense de la laïcité. Constante de la franc-maçonnerie. Elle a provoqué, en mai dernier, une passe d'armes avec le cardinal André Vingt-Trois, président des évêques. Le Grand Orient avait alors attaqué publiquement l'intervention publique de l'Église catholique quand le Parlement révisait les lois de bioéthique. "Il y a eu un certain malentendu, précise aujourd'hui Guy Arcizet, la laïcité promeut la liberté de pensée et de culte qu'il faut garder et protéger". Sur ce terrain, l'islam n'est pas loin. Il en a été question, vendredi, au convent de Vichy car, explique le grand maître, "il ne faut pas enfermer cette religion dans une caricature et en faire la cause de tous les maux de la société. Il faut au contraire l'envisager de manière pacifiée"."
[...]
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/09/02/01016-20110902ARTFIG00596-le-
grand-orient-reinvestit-les-questions-de-societe.php


Francs-Maçons - Les catholiques et leurs frères ennemis (Sophie Coignard)
Le Point - 3 février 2011

"Guerre de 300 ans. Depuis 1738, l'Église et les maçons se livrent une lutte féroce. Récit.
La main invisible ! Voilà l'un des reproches traditionnels formulés par l'anti-maçonnisme, clament les frères, toujours prompts à mettre en garde contre la " complotite " et la désignation de boucs émissaires. Comme si la franc-maçonnerie se trouvait, par nature, exonérée de l'observation sociologique des réseaux d'influence. La curiosité à l'égard d'une confrérie qui compte, en France, 150.000 membres et qui a pour ciment le secret d'appartenance n'est pourtant pas illégitime. Mais l'Église catholique, dès la naissance des premières loges, y est allée très fort en prononçant à l'encontre des premiers frères une sanction extrême : l'excommunication.
L'animosité de Rome survient très tôt, en effet. En 1738, la France ne compte pas plus de 300 ou 400 frères, initiés depuis moins de dix ans, lorsque le Vatican publie, sous la plume du pape Clément XII, la bulle "In eminenti". Pourquoi condamner les francs-maçons à la sanction la plus grave qui soit pour un catholique ? Qu'ont-ils fait de si terrible ? Pas grand-chose, à vrai dire. Le réquisitoire insiste sur plusieurs points : les initiés acceptent parmi eux des hommes de toutes les religions, ils ont mauvaise réputation, mais surtout ils prononcent un serment de secret qui ne peut être que suspect. Car les bons catholiques n'ont rien à cacher. Les autres ? Ils doivent être excommuniés.
C'est sévère et inattendu pour une minuscule institution dont les membres sont dans leur quasi-totalité de paisibles bourgeois. "Les raisons de cette condamnation précoce sont restées obscures jusqu'aux découvertes effectuées il y a une vingtaine d'années par un jésuite espagnol, José Ferrer Benimeli, explique Roger Dachez, président de l'Institut maçonnique de France et historien réputé. Celui-ci a eu accès, en sa qualité de prêtre, aux archives du Vatican qui n'étaient pas accessibles aux chercheurs. Il a découvert que cette première condamnation avait été prononcée, dans l'absolue ignorance de ce qu'était la franc-maçonnerie, par un pape qui était un vieux monsieur et qui s'était contenté de signer un document préparé par les bureaucrates qui l'entouraient.""
[...]
http://www.lepoint.fr/politique/francs-macons-les-catholiques-et-leurs-freres-ennemis-03-02-2011-1290940_20.php


Dieux et la République Le Nouvel Observateur - 14 au 20 février 2008 n°2258
L'un des 7 articles de ce dossier :

Francs-maçons en colère (Marie-France Etchegoin)

"jamais un président n'est allé aussi loin"
"Nicolas Sarkozy essaie de les rassurer. En vain
Si certains se demandaient à quoi pouvaient encore bien servir les francs-maçons, Nicolas Sarkozy leur a fourni la réponse. Il a réveillé les loges qui ont démontré qu'elles ne badinaient pas avec la laïcité. Après le discours du Latran, Jean-Michel Quillardet, le grand maître du Grand Orient de France, a été le premier à réagir, suivi par sept obédiences, du Droit humain à la Grande Loge féminine de Memphis Misraïm. "Nous avons immédiatement demandé un rendez-vous à l'Elysée, raconte-t-il. [...]
Le Grand Orient vient de lancer sur internet un appel à la défense de la laïcité (www.appel-laïque.org), avec une soixantaine de syndicats et d'associations (CGT. FSU, SGEN-CFDT, Unsa Education, Ligue des Droits de l'Homme ou Ligue de l'Enseignement...). "Les déclarations récentes de M. Sarkozy, mêlant ses convictions personnelles et sa fonction présidentielle, portent atteinte à la laïcité de la République", dit la pétition, qui a déjà réuni des milliers de signatures."
[...]


Inquiets pour la laïcité, les francs-maçons disent avoir obtenu des assurances de l'Elysée (Stéphanie Le Bars)
Le Monde - 12 janvier 2008 (1/8 de page)

"Les francs-maçons du Grand Orient de France sont à peu près rassurés. Reçus mardi 8 janvier par le président de la République, Nicolas Sarkozy, ils lui ont fait part de leur "émoi" suite aux propos présidentiels tenus à Rome le 20 décembre.
Ce discours engagé, qui insistait sur les racines chrétiennes de la France et la nécessité pour la "laïcité positive" de reconnaître l'importance des courants spirituels dans la définition d'une morale pour le pays, avait inquiété le monde maçonnique.
"Nous voulions dire au président de la République qu'à nos yeux la laïcité est un outil dynamique d'émancipation des consciences et de construction d'une République respectueuse de ceux qui croient, qui ne croient pas ou qui veulent changer de religion. Elle est un instrument de cohésion sociale permettant d'éviter toute dérive communautaire", affirme Jean-Michel Quillardet, le grand maître du Grand Orient, qui revendique quelque 48 000 membres.
Lors de leur entretien, le président de la République s'est montré en " retrait" par rapport à ses déclarations romaines et a assuré que "la morale laïque était à ses yeux aussi fondamentale que la morale religieuse", indique M. Quillardet."
[...]


La laïcité à la française n'est pas obsolète(Roger Dachez) Le Figaro - 3 avril 2007 (1/4 de page)

Roger Dachez, qui est président de l'Institut maçonnique de France, fait un rappel historique de l'évolution des relations de l'Eglise et de l'Etat, de "La France, fille aînée de l'Eglise", à la loi de séparation de 1905, avec notamment l'apport du siècle des Lumières et le rôle de la franc-maçonnerie.
"Au-delà des célébrations un peu figées du centenaire de la loi de 1905, des discours convenus et des hommages de circonstance, la "laïcité à la française" trouve ses racines bien plus loin : on le voit, elle est liée à l'histoire singulière de notre pays depuis plus de trois siècles."

Constatant qu'aucun des protagonistes ne contexte les règles laïques, il rappelle les principes de la laïcité qui ont parfaitement fonctionné depuis un siècle : "La laïcité n'est ni l'anticléricalisme primaire, ni l'hostilité de principes envers les religions, et moins encore la fermeture à toute spiritualité. C'est la simple volonté de construire un espace commun dont la neutralité est une ouverture à tous, et qui refuse pour cette raison tout particularisme religieux dans la sphère publique."

Cependant ce modèle français est contesté de différents côtés. Il y a les partisans d'une "laïcité ouverte", "concept énigmatique que l'histoire ne permet pas de comprendre et qui procède surtout d'un étonnant renversement du sens même de l'idée laïque : pour renforcer le pacte citoyen, il faudrait à présent "ouvrir" la cité aux affirmations religieuses en attendant de satisfaire les revendications communautaires qu'elles entraînent inévitablement à leur suite". En fait, ces aspirations vont au-delà du domaine spirituel et s'en prennent aux "fondamentaux de la République que sont, par exemple, l'universalité de la loi et l'égalité intangible de l'homme et de la femme".

La contestation vient aussi d'autres modèles européens, notamment des pays anglo-saxons, prônant la "liberté religieuse". Or celle-ci "n'a pu éviter, bien au contraire, que des querelles interminables et parfois sanglantes opposent les diverses confessions dont chacune s'efforçait d'occuper à son profit l'espace public. Et pourtant, c'est ce modèle qui semble privilégié dans de nombreux pays d'Europe où l'on ne craint plus de donner aux Églises un statut "d'observateur", c'est-à-dire d'intervenant écouté dans les institutions européennes."

Face à cette émergence inquiétante de l'"homo religiosus" comme nouveau modèle, Roger Dachez nous invite à réviser notre histoire et à nous réapproprier les "principes de la République". "La laïcité à la française n'est pas obsolète, on le voit : c'est peut-être même l'avenir d'une Europe tolérante et pacifique."


"Le grand retour de l’ésotérisme" (entretien réalisé par Marie Lemonnier)
Le Nouvel Observateur - 2 au 8 décembre 2004 - n° 2091 (6 pages)

Sous-titre : De la kabbale au soufisme, de l’'strologie à la franc-maçonnerie, du spiritisme au New Age
L’engouement actuel pour l’irrationnel se manifeste avec des succès littéraires ou cinématographiques comme "Da Vinci Code", "L’Alchimiste", "Harry Potter", "Le Seigneur des Anneaux". Frédéric Lenoir, philosophe et spécialiste des religions, dresse dans cet entretien avec l’Expansion un historique des mouvements ésotériques.
Les grandes caractéristiques de l’ésotérisme sont : la recherche de la "religion primordiale de l’humanité", l’affirmation d’un "continuum entre toutes les parties de l’Univers", l’existence d’une "énergie spirituelle" qui donne beauté et unité à la Nature, "la place centrale de l’imagination comme médiation entre l’homme et le monde" donnant ainsi toute son importance à la pensée symbolique.
Les grandes religions ont perdu au fil des siècles leur dimension symbolique. L’apparition d’un catéchisme catholique après le concile de Trente constitue "un extraordinaire verrouillage théologique qui ne laisse plus de place au mystère, à l’expérience, à l’imaginaire, mais entend tout expliquer, tout définir."
Les origines de l’ésotérisme remontent à Pythagore qui croyait à une "harmonie universelle et [à] une mathématique sacrée à l’œuvre dans l’Univers". Puis, à la fin de l’Antiquité, il y a eu la gnose et l’hermétisme à l’origine de l’astrologie. La Renaissance redécouvrit l’ésotérisme, avec des personnages comme Pic de Mirandole.
Au siècle des Lumières, avec le développement de la science, l’Occident s’engage sur la voie du rationalisme : "on finit par cloisonner les domaines du sacré et de la raison". Le processus de "désenchantement du monde" s’accélère et le monde perd son "aura magique". Ce monde sans magie est difficile à supporter par l’homme avec sa capacité d’imagination et à "symboliser les choses". Il s’en suit un retour de l’irrationnel pour satisfaire les besoins de mythes et de symboles. Ces besoins expliquent les succès des sociétés secrètes et de leur symbolique (La Rose-Croix, la franc-maçonnerie...) ainsi que la grande vague d’ésotérisme qui accompagna le romantisme idéalisant l’Orient mythique. Cet essor de l’ésotérisme au XIXe siècle fait apparaître de nouvelles formes d’irrationnel comme l’occultisme, le spiritisme, la théosophie, l’anthroposophie...
Après les deux guerres mondiales, qui ont "cassé" ces mouvements, il a fallu attendre les années soixante pour voir surgir les nouveaux réenchantements du monde avec la vague New Age. Le divin prend alors la forme d’une "âme du monde". Dans les succès des best-sellers contemporains comme le Seigneur des Anneaux, Harry Potter, Da Vinci Code et d’un certain nombre de sectes, il faut voir "une tentative de rééquilibrage chez l’homme occidental moderne de ses fonctions imaginatives et rationnelles, des polarités logiques et intuitives de son cerveau".
Trois encarts présentent respectivement l’alchimie (A la recherche de la prière philosophale, la kabbale (La plus haute mystique juive), le soufisme (L’état de grâce su terre).



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