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Eglise catholique :   Election du pape Benoît XVI

Revue de presse


En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée.
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19 avril 2005 - Le cardinal Joseph Ratzinger devient Benoît XVI

Les voix du conclave enfin pénétrables au Vatican (Eric Jozsef)
Libération - 26 septembre 2005 - (1/4 de page)

Malgré le risque d'être excommunié, l’un des cardinaux électeurs du successeur de Jean Paul II a parlé. "Les batailles entre clans, les rapports de force et le déroulement des quatre tours de scrutin, tout y est. Jamais auparavant une «Gorge profonde» du Vatican n'avait confié, avec un tel luxe de détails, des extraits de son journal intime, décrivant minutieusement les journées qui ont abouti à la désignation de Benoît XVI"... Le Vatican ne fait pas de commentaire pour l’instant.
Alors que l’on pensait que le "Panzerkardinal" n’avait pas eu d’adversaire capable de rivaliser avec lui, on apprend que Jorge Mario Bergoglio, le cardinal de Buenos Aires, a été un challenger surprise. Ce jésuite, "très engagé dans les batailles sociales et contre la pauvreté tout en s'étant opposé à la théologie de la libération", représente une "alternative de poids" à Joseph Ratzinger pour ses adversaires. Il obtient successivement 10, puis 35 et 40 voix, c'est-à-dire la minorité de blocage. Mais 14 voix lui manqueront au 4ème tour, sans doute celles de cardinaux craignant "une fracture profonde au sein de l'Eglise en prolongeant pendant plusieurs jours une situation d'impasse". Le cardinal qui fait ces révélations précise que Bergoglio aurait été effrayé à l’idée de devenir pape : "Je l'observe tandis qu'il dépose son bulletin dans l'urne, raconte-t-il, son visage est empreint de souffrance, comme s'il implorait : "Dieu, épargne-moi cela"."


Les secrets de l'élection de Benoît XVI révélés par un cardinal trop bavard (Henri Tincq)
Le Monde – 25 septembre 2005 - (1/6 de page)

Un cardinal, qui a gardé l’anonymat, a trahi son serment de respecter le secret du conclave de l’élection de Benoît XVI. Une revue italienne de géopolitique, Limes, va prochainement publier intégralement son "carnet de bord". Une aubaine pour la presse et les vaticanistes.
Si on savait que l’élection de Benoît XVI avait eu lieu au quatrième vote, "on ignorait qu'il avait eu un sérieux challenger. Celui-ci ne fut pas, comme il avait été dit, Carlo-Maria Martini, ancien archevêque de Milan, chef de file des progressistes modérés, assez vite hors course en raison de son âge et de sa maladie de Parkinson, mais un cardinal argentin, Jorge-Mario Bergoglio, 68 ans, archevêque de Buenos Aires...". Bergoglio faisait partie des papabili, mais on ne savait pas que ce cardinal, "engagé dans le combat contre la pauvreté mais hostile à la théologie de la libération", avait été une alternative au cardinal Ratzinger. Au troisième tour, il a eu 40 voix contre 72 pour Ratzinger (il en fallait 77 pour la majorité des deux tiers). "L'inquiétude gagne les cardinaux partisans de Mgr Ratzinger". Selon le cardinal qui a rompu le secret "Bergoglio se serait montré si effrayé par la perspective de devenir pape que ses soutiens se seraient effondrés."


Benoît XVI, sur les pas de Jean Paul II
Le Figaro - 25 avril 2005


Benoît XVI, le pape de choc
Le Point - 21 au 27 avril 2005


Les promesses de Benoît XVI
La Croix - 21 avril 2005


Benoît XVI a été élu par un des conclaves les plus brefs de l'histoire
Le Monde - 21 avril 2005


Un pape en arrière
Libération - 20 avril 2005


Un conservateur au Vatican
Le Parisien - 20 avril 2005


Benoït XVI : le sacre de la fidélité
Le Figaro - 20 avril 2005


Un Allemand au Vatican
France soir - 20 avril 2005


Habemus quelqu’un ? (EJ)
Libération – 18 avril 2005 - (1 page)

Le suspense commence aujourd’hui : les cardinaux se réunissent en conclave cet après-midi pour élire le nouveau pape. Depuis le décès de Jean Paul II, des conciliabules secrets ont lieu, ici ou là, à Rome. Sur la base de quelques indiscrétions savamment distillées, les journaux italiens "publient la bourse des candidats. "Ruini, le préfet de la conférence épiscopale italienne, en hausse, le colombien Dario Castrillon Hoyos, aussi"", selon le quotidien Il Corriere della Sera, sans oublier le cardinal Ratzinger qui "tient la corde".
Jean Paul 2 a apporté quelques modifications à la procédure d’élection, mais le fond reste inchangé : "huis clos et culte du secret". Les 115 cardinaux réunis dans la chapelle Sixtine pourront commencer à voter dès ce soir. Les photos et enregistrements sont interdits ; ceux qui trahiraient le secret risquent l’excommunication. On a même fait appel aux services secrets pour s’assurer qu’il n’y avait pas de micros cachés. Un brouillage contre les téléphones mobiles est également prévu. [C'est dire si la confiance règne entre ceux qui sont sensés être des modèles de vertu !] Les résultats seront annoncés deux fois par jour (midi et 19h) par de la fumée noire. Signe de modernité, lorsque le pape sera choisi, des colorants sont prévus pour que la fumée soit vraiment blanche... et les cloches sonneront.


La sacrée division (Marc Semo)
Libération – 18 avril 2005 - (1/3 de page)

"Néo-conservateurs" et réformistes s’affrontent au sein du Sacré Collège. Hormis deux d’entre eux, tous les cardinaux électeurs ont été nommés par Jean Paul II. Il est donc probable que son successeur s’inscrira dans une certaine continuité. Le grand favori pour les premiers tours est Joseph Ratzinger, 78 ans, "gardien de l’orthodoxie "Wojtylienne" depuis un quart de siècle". Surnommé le "PanzerKardinal" par les "marxistes" partisant de la "théologie de la libération", il est le porte-drapeau des néo-conservateurs dont l'enjeu est la "reconquête des sociétés occidentales toujours plus sécularisées". Pouvant compter sur une cinquantaine de voix, ce qui est insuffisant (il faut la majorité des deux tiers), il pourrait alors passer la main au cardinal de Vienne, Christoph Schönborn, 60 ans, ou au patriarche de Venise, Angelo Scola, 63 ans.
Les progressistes, quant à eux, misent sur Carlo Maria Martini, ancien archevêque de Milan. Souffrant de la maladie de Parkinson, celui-ci pourrait faire reporter ses voix sur Dionigi Tettalanzi, 71 ans, actuel archevêque de Milan. Ce dernier, proche de Jean Paul 2 sur les questions de la famille, passe pour un "réformiste modéré" et pour avoir un grand sens du dialogue. Ses adversaires mettent en avant "son manque de charisme et sa méconnaissance des langues étrangères".
Parmi les réformistes latino-américains, on trouve le Brésilien Claudio Hummes (Sao Paulo) et sur les autres continents, le belge Godfried Danneels ou l’américain Roger Mahonny.
Pouvant réaliser un compromis entre les deux tendances, il y a l’archevêque de Lisbonne José da Cruz Policarpo, 69 ans, et l’Indien Ivan Dias, 64 ans, "grand diplomate de la Curie".


Conservateurs et libéraux se jaugent avant le conclave (Sophie de Ravinel)
Le Figaro – 15 avril 2005 - (1/6 de page)

Sous-titre : Vatican : les noms des cardinaux Ratzinger et Martini sont mis en avant
A quelques jours de l’ouverture du conclave et "malgré le silence auquel se sont tenus presque tous les cardinaux", quelques noms lâchés permettent de tester les réactions de l’opinion publique. Ces jours-ci, ce sont les noms des cardinaux Ratzinger et Martini qui sont avancés.
Le premier dénonce dans son livre "Des valeurs, en temps de bouleversement", "l’incapacité de l’Europe à assumer ses valeurs chrétiennes". Le second, qui a le soutien de l’aile plus libérale, est le cardinal de Milan. Il est sans soute un candidat de façade, car il ne pourra être élu, étant atteint par la maladie de Parkinson.
Si le cardinal Ratzinger n’obtient pas la majorité absolue, d’autres candidats, derrière lui peuvent apparaître comme Camillo Ruini, vicaire de Rome et proche de Jean Paul 2, 74 ans, au charisme "limité". Il a su cependant rester en bon terme avec l’ensemble des courants. Un de ses handicaps est sa santé, il est cardiaque.
Lors d’un déjeuner donné par l’ambassadeur italien auprès du Saint-Siège, le Cardinal Mario Francesco Pompedda a indiqué que "les électeurs se dirigeaient vers un pontificat de "transition"."
Quant au patriarche de Venise, Angelo Scola, sa faiblesse serait d’ordre psychologique, car il a été soigné en Suisse pour dépression dans les années 70. L’archevêque de Vienne, Christoph Schönborn, a lui aussi fait un séjour en maison de repos.
Derrière le Cardinal Martini, on trouve d’autres candidats possibles, comme Dionigi Tettamanzi, son successeur à Milan, Claudio Hummes, archevêque de Sao Paulo, "ennemi farouche de la globalisation économique", mais il souffre de diabète comme Ivan Dias, l'archevêque de Bombay.


Conclave : Le tiare système (Patrice Lestrohan)
Le Canard enchaîné - 13 avril 2005 - (1/3 de page)

Un des domaines où le nouveau pape sera très attendu, c’est en matière de communication, "dont son prédécesseur s’était fait la spécialité planétaire". Beaucoup au Vatican ne sont pas encore revenus "du formidable show funéraire de la place Saint-Pierre". Il y a maintenant un "capital (spirituel)" à gérer.
En ce qui concerne les "papabili" se pose la question de l’âge du futur pape. Aux deux extrêmes, on trouve l’archevêque de Vienne, Christoph Schoenborn, 60 ans et le "dogmatique" Ratzinger, 77 ans, de même que le secrétaire d’Etat sortant, Angelo Sodano, ces deux derniers pouvant conduire à un règne trop bref. Reste la solution intermédiaire d’un presque septuagénaire.
En ce qui concerne la nationalité, on sait que Jean Paul 2 "penchait pour un Sud-Américain". Là, les candidats sont nombreux. Celui qui se détache est Oscar Andrès Rodiguez Maradiaga, qui sait tout faire et parle une dizaine de langues. Il est originaire du Honduras, ce qui a, pour certains, l’avantage de ne pas "affermer en quelque sorte le Vatican au ressortissant d’une grande puissance". Ce principe laisserait également sa chance "au plus discret des papabili, l’archevêque de Malines-Bruxelles, Godfried Dannels, 71 ans."
Le plus "retentissant" serait un pape noir ou encore asiatique. La rumeur parle avec insistance d’Ivan Dias, 68 ans, archevêque de Bombay. Mais il est "obnubilé par la traque de l’hérésiarque et son pays ne compte que 3% de cathos..."
Quant au clan des italiens, il souffre d’un émiettement des candidatures.
"Effroyable concurrence... des richissimes sectes baptistes et évangéliques américaines, raréfaction du clergé, et des fidèles en Europe, centralisation forcenée de la sainte Eglise, et on en passe : il n’y a pas que le sida que Jean Jean-Paul ait cru réduire à coups d’encycliques lénifiantes."


A une semaine du conclave, le Vatican bruisse de rumeurs et de spéculations sur les "papabili" (Henri Tincq)
Le Monde - 12 avril 2005 (1/3 de page)

Les 130 cardinaux présents ont "approuvé" une consigne de silence absolu pendant la période de préconclave. Ne donnant plus d'interview les cardinaux préfèrent rester entre eux afin de mieux se connaître et de "mûrir" leur choix. "Ce qui fait dire aux journalistes italiens que "le conclave a déjà commencé avant qu'il ne soit ouvert !""
Joseph Ratzinger est l'un des deux seuls cardinaux ayant participé au précédent conclave. Fort de sa longue amitié avec Jean Paul II, il pourrait avoir les faveurs des premiers votes, mais sera sans doute pénalisé par son âge et son conservatisme. Des cardinaux plus jeunes pourraient avoir son soutien : "Angelo Scola (Venise), Christoph Schönborn (Autriche), Dionigi Tettamanzi (Milan)"
Les derniers échos des cardinaux à la presse montrent qu'il n'y a pas de "clairs favoris" (Karl Lehman). D'autres estiment que le futur pape "devrait réformer la Curie et faire davantage confiance aux femmes dans le gouvernement de l'Eglise" (cardinal Danneels, Bruxelles).
Des manifestants en colère ont tenté de perturber une messe à la Basilique Saint-Pierre présidé par le cardinal Bernard Law, démis de ses fonctions (à Boston) pour avoir "couvert" le scandale des prêtres pédophiles. Les manifestants voulaient se faire entendre des cardinaux pour que cette préoccupation soit prise en compte dans le choix du futur pape.
En Italie, les paris sur le nom du prochain pape sont déjà ouverts : c'est le "totopapa", par analogie au "totocalcio" des paris de football. Pour le "Time", il y a trois favoris : "Dionigi Tettamanzi (Milan), Claudio Hummes (Sao Paulo, Brésil) et Joseph Ratzinger, ex préfet de la congrégation de la doctrine".
Une pétition du mouvement contestataire "Nous sommes l'Eglise" demande aux cardinaux que le nouveau pape soit"moins autoritaire et encourage un style de dialogue à l'intérieur de l'Eglise."


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