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Communautarisme

Revue de presse


En quelques lignes, l'essentiel d'une sélection* d'articles de la presse écrite
(*) L'exhaustivité n'est pas recherchée.
Si un article qui vous paraît important a été omis, signalez-le


Codes couleur :
En noir : synthèse la plus objective possible des articles ou des points paraissant importants.
En rouge foncé : citation ou extrait de l'article. Titre en gras.
En mauve : commentaire ou appréciation particulière de "atheisme.free.fr"


Fillette voilée chez Gap kids : "Quand l'Oumma devient un fantasme publicitaire" (Céline Pina)
Le Figaro - 10 août 2018

"La dernière campagne GAP Kids, visible aux États-Unis, met en scène dans ses dernières publicités une petite fille voilée d'environ dix ans. L'essayiste Céline Pina s'insurge contre une campagne qui utilise le communautarisme pour vendre et fait le jeu des islamistes.
Ancienne élue locale, Céline Pina est essayiste et militante. Elle avait dénoncé en 2015 le salon de "la femme musulmane" de Pontoise et a récemment publié Silence Coupable (éd. Kero, 2016). Avec Fatiha Boutjalhat, elle est la fondatrice de Viv(r)e la République, mouvement citoyen laïque et républicain appelant à lutter contre tous les totalitarismes et pour la promotion de l'indispensable universalité de nos valeurs républicaines.
Elle doit avoir une dizaine d'années et elle pose au milieu d'un groupe d'enfants sur la page d'accueil de la marque GAP ou en duo avec un jeune garçon pétillant. Elle, elle ne pétille pas beaucoup. Engoncée dans son voile, elle ne dégage pas l'impression d'aisance et d'assurance des autres enfants. [...] Elle est définie et résumée par l'appartenance religieuse que crie son voile.
Ce qui nous dérange dans les faits c'est que la campagne de Gap Kids nous démontre que les islamistes ont réussi à imposer leurs symboles identitaires et à légitimer leur clôture communautaire dans les pays multiculturalistes, au point que les meilleurs alliés dans leur offensive contre l'égalité des droits et la laïcité se trouvent maintenant aux États-Unis."
[...]
http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2018/08/10/31003-20180810ARTFIG00136-fillette-voilee-chez-gap-kids-quand-l-oumma-devient-un-fantasme-publicitaire.php
(Le consommateur, ayant en réalité le dernier mot, a toujours la possibilité de boycotter la marque en question)


L'Unef ou la communautarisation de la société civile (Association Esprit Laïque)
Marianne - 24 mai 2018

"Une présidente locale d'une section syndicale apparait voilée dans une interview télé. Depuis ce moment, l'ensemble de la classe politique communique. On peut même constater un consensus sur la question.
Mais qu'elle est question ? Ce qui est sûr, c'est qu'il ne s'agit pas de la question de la légalité. Il reste quand même quelques excités pour faire diverger le débat sur la légalité du voile, en accusant sans fin de fascisme, ou d'"islamophobie" les détracteurs de cette pénible affaire.
Pénible, parce qu'elle révèle les fractures idéologiques qui traversent l'ensemble de la société, et que les instrumentalisations sont légions, et qu'il devient manifestement politique de traiter ce fait divers qui cristallise toutes les tensions pseudo religieuse vis a vis de l'islam.
Rappelons plusieurs choses.
-Le voile est une manifestation sexiste -dans le sens de reconnaissance de genre- par le vêtement et sexo-séparatisme qui complique les relations civiles avec les porteuses de ce vêtement, si l'on est un homme non musulman et même musulman tout court !
-Le voile est une manifestation d'une moralité, d'une revendication de pureté, du contrôle de la libido à destination de la population musulmane masculine.
-Le voile est un signe de reconnaissance essentialiste. Il permet d'identifier ses pairs et d'être reconnu par eux. Il permet de valider un racialisme par le vêtement, un séparatisme de race !
-Le voile est porteur des attributs du projet des "frères musulmans" (TAMKINE) ou des théocrates saoudiens. Il pèse par sa visibilité et son uniformité sur la société, en remplaçant les affiliations à une communauté de citoyens par une reconnaissance de la partition communautaire.
- le voile est donc un vêtement politique, un uniforme impérialiste, tout comme le sont le qamis ou le bonnet de bédouin qui sont les fiers symboles d'un mouvement identitaire et essentialiste !
Ne nous leurrons pas, il s'agit bien d'un mode de pensée qui a vocation à supplanter tous les autres, en évitant pour l'instant le couperet démocratique."
[...]
https://www.marianne.net/debattons/forum/l-unef-ou-la-communautarisation-de-la-societe-civile


Jean-Michel Quillardet : "Les revendications identitaires sont inquiétantes" (Stéphanie Le Bars)
Le Monde - 4 août 2010

"Le président de l'Observatoire de la laïcité défend une conception du combat laïque qui va au-delà de la loi de 1905. Jean-Michel Quillardet, grand maître du Grand Orient de France de 2005 à 2008, est président de l'Observatoire international de la laïcité. Cette structure a été créée en septembre 2008 pour "défendre et enseigner la laïcité et les principes républicains". Selon ses promoteurs, l'Observatoire a aussi vocation "à fédérer l'ensemble des énergies laïques". - Le projet de loi interdisant le port du voile intégral au nom de la défense de l'ordre public et du respect de la dignité est examiné à partir du mardi 6 juillet par les députés." [...]
http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1128651


Discriminations : le Sénat contre le "communautarisme" (Guillaume Perrault)
Le Figaro – 2 mai 2008 (1/4 de page)

"La Haute Assemblée dénonce un texte transposant des directives européennes.
Au nom de la lutte contre les discriminations, le modèle républicain de l'égalité va-t-il disparaître ? C'est l'inquiétude du Sénat, qui s'oppose au gouvernement sur un projet de loi visant à transposer en droit français cinq directives européennes "antidiscrimination".
Le 9 avril, dans l'hémicycle de la Haute Assemblée, le rapporteur du texte, Muguette Dini (Union centriste-UDF, Rhône) a appelé ses collègues à "ne pas fermer les yeux sur le contenu du texte" qui risque de "nous entraîner sur le chemin du communautarisme"."

Extrait : "Or, pour le sénateur centriste, cette définition, "inspirée des pays anglo-saxons", "incite à la mise en exergue des identités particulières" et abolit un principe essentiel du droit français : "Toute différence de traitement ne constitue pas nécessairement une discrimination et certaines d'entre elles sont légales." Le président de la commission des affaires sociales du Sénat, Nicolas About (Union centriste-UDF, Yvelines), a jugé lui aussi "très regrettable" que les gou­vernements français successifs n'aient pas défendu "la conception républicaine de l'égalité" lors de la négociation des directives." [...]


Canada. Le poignard sikh autorisé à l’école (Eric Favereau)
Courrier International - 16 mars 2006 (1/3 de page)

La Cour suprême du Canada a tranché après une longue "saga judiciaire" : "Les élèves sikhs orthodoxes pourront dorénavant se rendre à l’école avec leur kirpan, un poignard traditionnel dont le port est prescrit par leur religion."
Cette décision a provoqué un certain malaise au Canada. En effet, 6 québécois sur 10 sont opposés au port des symboles religieux à l’école. Des chroniqueurs s’indignent : "Avec quels arguments peut-on convaincre les gens du bien-fondé de l’interdiction de réciter une prière avant la classe ou avant les travaux d’un conseil municipal alors qu’on permet à un enfant de porter une arme - à ses yeux, un symbole religieux ?"
Pour un fonctionnaire, "d’un côté, il y a le Québec qui déconfessionalise tout, et de l’autre, de nouvelles communautés qui n’ont pas mis en place ce processus." Mais pour l’homme de la rue, même sous les vêtements et dans un étui de toile cousue, "un couteau est un couteau".
Cette décision signifie simplement que les lois religieuses d’une minorité sont au-dessus de la loi des hommes qui s’appliquent à tous.
Et si je fonde une religion où il est prescrit de porter une arme à feu sur soi, est-ce qu’on laissera entrer mon fils à l’école avec un Revolver ?



Le communautarisme a bon dos (Benoît Hamon)
Libération - 7 novembre 2005 - (1/3 de page)

Sous-titre : En privatisant le règlement des conflits, le gouvernement décharge la République de sa mission
Benoît Hamon est porte-parole du NPS et député européen. Avec l’affaire du SMS sur France Télévisions (faisant référence aux "odeurs des Blacks") et l’utilisation du terme "racaille" à propos des jeunes des banlieues par le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, on ne peut que constater que les "stéréotypes" issus du passé sont toujours très présents en France.
"De même, la politique de Nicolas Sarkozy, qui cherche à confessionnaliser les problèmes sociaux, avec l'instrumentalisation du Conseil français du culte musulman (CFCM), créé pour régler des questions cultuelles mais qui se voit de plus en plus fréquemment sollicité comme porte-parole d'une «communauté», révèle une persistance des réflexes de l'administration coloniale, qui traitait avec les oulémas et définissait les indigènes par leur religion." Le fort taux de chômage des jeunes issus de l'immigration et le déclassement plus fréquent des diplômés vers des tâches d'exécution sont aussi une "perpétuation de la hiérarchie des tâches issue de l'époque coloniale"
Benoît Hamon refuse l'idée des communautés "instrument de l'égalité" ainsi que celle des discriminations positives réparant les discriminations dont sont victimes les "minorités visibles". Pour lui, "Le communautarisme commence par distinguer des communautés avant de les hiérarchiser, chacun défendant la primauté ou la supériorité de la sienne. Ces hiérarchies implicites deviennent ainsi un substitut de citoyenneté et le règlement des conflits sociaux se privatise." Ce qui conduit à "l’abandon de la République". "Hier, la République était le rempart des citoyens français face à la violence faite à un seul d'entre eux au nom de l'antisémitisme ou du racisme. Aujourd'hui, le gouvernement privatise le règlement des conflits et décharge la République de sa mission protectrice et émancipatrice."


Laïcité : Laurent Fabius reçoit le soutien de Fadela Amara (Isabelle Mandraud)
Le Monde - 11 octobre 2005 - (1/6 de page)

Depuis son discours au congrès de Dijon, en 2003, Laurent Fabius a fait de la laïcité l'un de ses domaines réservés.
Dimanche, à la fête de la laïcité organisée par Michel Charzat, le maire fabiusien et député du 20e arrondissement de Paris, on a pu constater le rapprochement de Laurent Fabius avec la présidente de l'association "Ni putes ni soumises", Fadela Amara. "Elle déjeune et voit régulièrement le leader socialiste pour parler cités, immigration, laïcité, exclusion. "On est copains, je l'aime beaucoup", dit-elle sans détours." Cette dernière apprécie les prises de parole de l'ancien Premier ministre socialiste sur la laïcité.
Dans son discours, Laurent Fabius a considéré que la loi de 2004 avait un bilan "positif", mais insuffisant. "Il a plaidé pour la rédaction d'une charte de la laïcité dans les services publics [...]. Tout en regrettant "quelques flottements" à gauche sur les questions de quotas et de discrimination positive, M. Fabius s'en est pris à "une famille de pensée, la droite au Kärcher", qu'il a accusée d'encourager "les pratiques du communautarisme"."


1905 - 2005
Le Monde des livres - 27 mai 2005 (2 pages)

Laïcité : la loi de séparation des Eglises et de l'Etat de 1905 était l'aboutissement d'une "longue histoire" qui a commencé avec les Lumières. Un siècle plus tard, les intégrismes et le communautarisme lancent de nouveaux défis au modèle français en laissant ouvert le débat sur la laïcité. "Le Monde des Livres" présente de nombreux ouvrages qui abordent ce sujet.
Voir la suite de l'article : 1905-2005


"Vouloir réviser la loi de 1905 parce qu’elle est vieille est un argument de pure esbroufe" (propos de Jean Glavany recueillis par Isabelle Mandraud)
Le Monde - 18 décembre 2004 - (1/3 de page)

François Hollande a voulu renforcer la direction du Parti Socialiste sur le thème de la laïcité en nommant Jean Glavany, secrétaire national chargé de ce dossier. Pour résoudre la question des lieux de culte musulman, les municipalités disposent de solutions comme les baux emphytéotiques [à très long terme] ou la construction de centres culturelles. Jean Glavany considère qu'il n’est donc pas nécessaire de réviser la loi de 1905 et donne raison à Jacques Chirac de s’être opposé au projet de Nicolas Sarkosy de toucher au pacte républicain. Ce n’est pas parce qu’il peut y avoir des difficultés pratiques à boucler un financement qu’il faut changer la loi.
Quant au projet de Dominique de Villepin de Fondation pour le financement des mosquées, les socialistes y sont opposés, car elle "accueillerait des représentants de l’Etat. Cela viole l’esprit de la loi de 1905, qui interdit au religieux d’influer sur le politique et au politique d’influer sur le religieux." Ce même principe n’a pas été respecté pour la création du CFCM (Conseil français du culte musulman). De plus, Jean Glavany se dit ahuri par la formation envisagée pour les imams : "La République a-t-elle jamais vérifié ou donné un certificat de capacité à un curé catholique ou à un pasteur protestant ?"
Jean Glavany propose de respecter de la loi de 1905, "toute la loi, rien que la loi", d’indiquer aux maires leur droits et devoirs et de mettre en place une "politique ambitieuse pour tous les étrangers". Il trouve également qu’avec la création du CFCM, son livre sur la République et les religions, son voyage en Israël, Nicolas Sarkozy s’est adressé successivement aux musulmans, aux catholiques et aux juifs et a montré ainsi qu’il était "communautariste sans le dire".


"Le choc des civilisations est un danger" (entretien réalisé par Jean-Paul Piérot)
L’Humanité - 3 décembre 2004 - (2 pages)

Sous-titre : Islam et République. Alain Gresh plaide pour la construction d’un avenir commun en France pour tous les citoyens
Alain Gresh est rédacteur en chef du Monde diplomatique et auteur de "L’islam et la République". Pour lui la notion de "choc des civilisations" apparue après les attentats du 11 septembre 2001 présente le danger de devoir classer les individus et ne prend pas en compte l’extrême diversité des communautés musulmanes dans le monde. En France, un changement est intervenu dans les années quatre-vingt où le problème social des immigrés a été remplacé par un problème ethnique et identitaire. "C’est dans ce contexte que l’on constate dans cette partie de la population une réappropriation de l’identité musulmane, alors qu’auparavant, en général, ils ne se déclaraient pas musulmans. C’est le résultat de l’échec de l’intégration sociale." L’intégration par le travail dans les usines n’opère plus comme avant pour d’autres populations. Alain Gresh pense que les mouvements ouvriers comme le PCF et la CGT n’ont pas réussi à faire de la population maghrébine une composante de leur base et l’ascenseur social des cadres ouvriers n'a pas fonctionné pour cette population.
La campagne islamophobe qui stigmatisme l’islam amène des jeunes à se déclarer musulmans par réaction. Il y a des musulmans athées comme il y a des juifs athées. Le problème est plus celui du repli communautaire favorisé par des ghettos sociaux que celui des groupes extrémistes. "Ce n’est pas le communautarisme qui crée les ghettos, c’est l’inverse." Il faut que la République joue la carte de l’évolution de cette religion comme elle l’a fait après 1905 pour l’Eglise catholique. Paradoxalement, il a fallu 40 ans à cette dernière pour accepter la laïcité, alors que "les composantes du Conseil français du culte musulman se sont toujours prononcées pour la laïcité." Alain Gresh considère que la situation de la femme musulmane évolue, mais très lentement. Il regrette qu’au Maroc, par exemple, les réformes que met en place Mohammed VI soient justifiées par des versets du Coran et non par des principes universels. Ils considèrent que si elles portent le voile, elles ne sont pas pour autant devenues intégristes. En ce qui concerne la France, "j’attends encore que tous les gens qui se sont mobilisés pour la loi au nom de la République se mobilisent avec la même force contre les discriminations."
Quant à Tariq Ramadan et à la polémique sur sa participation au Forum social européen, il a été victime d’un "véritable lynchage médiatique". Les ouvrages qui parlent de lui "sont un mélange d’ignorance, d’amateurisme journalistique et de mensonges." Pourquoi rejeter une partie des jeunes issus de l’immigration qui souhaitent s’opposer à la société néolibérale. "Débattons-en au lieu de propager la haine".


Dieu.com de Danielle Sallenave (Céline Minard)
Topo - avril 2004 - N°5 - (1 page)

A partir de l'examen critique du citoyen idéal de nos sociétés, Danielle Sallenave met en garde dans son livre "Dieu.com" contre les retours réactionnaires : communautarisme, religions, différence des sexes, maternité comme norme et fonction de la femme. Face à ces dangers, elle prône une "laïcité aiguë et anticléricale, plutôt qu'antireligieuse" dans l'athéisme gai de ceux qui ne veulent pas "appartenir", mais être libres et redonner vie à l'esprit critique.
A lire absolument.


Des voiles bien opaques
Libération - 22 décembre 2003 - (2 pages)

Sous-titre : Attachées au voile et sous bonne garde
Le 20 décembre 2003, environ 3000 femmes ont manifesté à Paris (un autre défilé avait lieu à Strasbourg) contre une loi visant à interdire le port du foulard à l'école. Libération s'interroge sur les dessous de cette manifestation, officiellement organisée par deux jeunes filles de Seine-Saint-Denis, mais encadrée par un impressionnant service d'ordre dont une des missions semblait être de s'interposer entre les journalistes et les jeunes filles. "Les gens croient qu'on est soumises aux hommes. Mais c'est faux, on est soumises à Dieu",  "Le foulard, on l'a choisi",  "Cette loi va créer un apartheid et renforcer le communautarisme". Une manifestante sans foulard : "Le foulard, c'est une forme de résistance pour ces jeunes qui n'ont pas de travail et sont maintenus en marge de la société."
Les organisateurs sont restés cachés. Le CMF (Collectif des Musulmans de France) aurait tenté de récupérer la manifestation, en vain, compte tenu de la présence massive de salafistes (fondamentalistes musulmans piétistes). En outre, aucune des fédérations représentées au CFCM (Comité Français du Culte Musulman) n'avait pas appelé à manifester.
Cette manifestation pourrait être la première étape d'un rapport de force que les activistes musulmans chercheraient à créer dans l'hexagone pour se positionner et évaluer les poids respectifs des différents courants.


L'Aïd et Kippour, nouvelle querelle française (Séquence France)
Le Monde - 14 et 15 décembre 2003 - (1 page)

Sous-titre : La droite hostile, la gauche divisée
La proposition de ne pas faire travailler les élèves lors de ces deux grandes fêtes musulmane et juive a suscité une controverse dans l'opinion et embarrasse la classe politique. Ce sera au président de trancher le 17 décembre.
Pour les opposants à cette proposition : "inopportune", inattendue", "problème d'organisation", difficilement applicable", "contradiction avec la suppression annoncée d'un jour férié", "poids financier", "dérive vers le communautarisme", "marchandage"
D'autres sont plus nuancés : "L'idée… n'est pas sotte, sauf que", "un très beau symbole et une excellente idée", "il est normal que des efforts soient faits pour les religions juive et musulmane". Au Front National, on se frotte les main, mais pour d'autres raisons.
Les syndicats d'enseignant et les fédérations de parents d'élèves ont des réactions plutôt mitigées et mettent en avant des "difficultés techniques".
A Lyon, la correspondante du Monde a recueilli des témoignages d'enseignants majoritairement défavorables à cette proposition. "Ce qu'il faut introduire à l'Ecole, ce ne sont pas des jours fériés, mais un enseignement sur le fait religieux qui éclaire nos élèves d'un point de vue historique et culturelle."



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