Athéisme : l'homme debout. Vivre sans Dieu et sans religion > > Education  >  Rapport Régis Debray



Rapport Régis Debray

L'enseignement du fait religieux dans l'Ecole laïque




Ce rapport, remis en février 2002, a été réalisé à la demande de Jack Lang, ministre de l'Education nationale. Nous en proposons ici une courte synthèse et ainsi que quelques extraits importants.


Le pourquoi

Il y aurait un apparent consensus sur l'idée de renforcer l'étude du fait religieux à l'école.

Les précautions pour éviter les quiproquos


Le scénario retenu

Le pari qui est fait : "informer des faits pour en élaborer les significations".

Le rapport Debray ne préconise pas la création d'une nouvelle matière dans un contexte de surcharge d'activité et de programmes déjà très encombrés.
"C'est donc sur les contenus d'enseignement, par une convergence plus raisonnée entre les disciplines existantes, et surtout sur la préparation des enseignants qu'il convient de faire porter l'ambition."


A propos de la laïcité

Pour Régis Debray, "la laïcité n'est pas une option spirituelle parmi d'autres, elle est ce qui rend possible leur coexistence, car ce qui est commun en droit à tous les hommes doit avoir le pas sur ce qui les sépare en fait."

Il rappelle que la laïcité, au moins en France place la "liberté de conscience" au-dessus de la "liberté religieuse", cette dernière étant plus restrictive puisqu'elle sous-entend que l'on a une religion, peu importe laquelle.

Les fondements et obligations de la laïcité doivent faire l'objet de la première leçon, montrant qu'il s'agit "d'un ordre de valeurs clairement assumées, non moins contraignantes que celles des religieux et opposables à certains d'entre eux le cas échéant."

La laïcité, c'est aussi "étendre les discours de raison au domaine de l'imaginaire et du symbolique, sans fuir devant la difficulté. Une laïcité qui esquive s'ampute."

Sans être ni "plurielle", ni "ouverte", la laïcité doit être "ragaillardie" et "réassurée" quant à ses valeurs. "Le temps paraît maintenant venu du passage d'une laïcité d'incompétence (le religieux, par construction, ne nous regarde pas) à une laïcité d'intelligence (il est de notre devoir de le comprendre)."

"La laïcité à la française constitue une singularité au niveau de l'Europe où les approches de la religion sont très variées. Il serait donc anachronique de vouloir aligner la France sur un quelconque "modèle communautaire" qui n'existe pas". Au contraire, une "démarche mieux équilibrée ou plus distanciée pourrait être regardée avec intérêt par nos voisins et amis européens" ... et nous placer à l'avant garde.


Les recommandations

Le rapport propose une douzaine de mesures concrètes, d'inégales importances.




Après avoir fait un tour d'horizon complet de la question, le rapport met en perspective le fait religieux, comme fait sociologique avec l'histoire, la géographie, les lettres, l'art... Il tente également de répondre à ceux qui trouvent que ces propositions vont trop loin ou pas assez.

"Refuser de promouvoir une matière à part entière peut devenir un bénéfice intellectuel puisque le religieux est transversal à plus d'un champ d'études et d'activités humaines. Ce peut être, en sens inverse, un danger pédagogique, celui du saupoudrage et de la désinvolture. Il nous faut donc cheminer, dans le climat du moment, entre le trop et le trop peu."



Nota :

Le rapport de Régis Debray a été publié par les Editions Odile Jacob et le Centre National de Documentation Pédagogique.

En ligne : http://www.education.gouv.fr/rapport/debray/default.htm


Voir la page sur l'enseignement du fait religieux à l'école


Athéisme : l'homme debout. Vivre sans Dieu et sans religion   Education    Haut de page    Contactcontact   Copyright ©