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Synthèse sur les représentations du Christ

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par Gral  -  23/11/2008

Voir le début de l'article : Synthèse sur les représentations du Christ



Les textes publiés dans Vos contributions (rouge foncé) ne représentent que l'opinion de leurs auteurs.


III – Détails de crucifix chrétiens (avec lecture verticale du haut vers le bas) :

III- 1 – Titulus :

Nous avions précédemment soulevé l’idée du monde crucifié par la croix équinoxes-solsticiale. L’hypothèse que le tau est devenu une croix permettait de reprendre cette idée et permettait de d’accrocher le phylactère qui portera les motifs de la condamnation du Christ sous le nom de Titulus, il s’agit d’un panneau sur lequel était écrit INRI à une époque où les lettrés n’étaient pas nombreux même en terre d’Israël (voir les livres de Robert Ambelain). L'inscription en latin, en grec et en hébreu qui signifierait : Iohanaz Rex Ivdaeorum: Jean le roi des juifs. Il est surprenant de lire Jean : Jean serait-il le Christ ou le messie ?
Les initiales de la Trinité égyptienne (IHS : Isis, Horus, Seth) ont été reprises pour l’IHS chrétien, à savoir l’"Iesu Hominis salvator" à noter que le "S" est souvent inversé…
On fait quelquefois de l’I.H.S. l’abréviation du mot grec IHSOVS.
Sur le titulus ou titulum il est parfois inscrit : Le roi de gloire.

III- 2 – Nimbe circulaire :

Ce nimbe, halo ou auréole des saints, à ne pas confondre avec aura, est soit un anneau soit un disque évidé ou non souvent utilisé en religion pour indiquer la sainteté qui est représentée par une lueur jaune, dorée ou argentée, placée autour de la tête alors que l’aura est un disque d’or qui a, lui aussi une origine païenne. Il vient de l’Inde et figurait sur les représentations des dieux, déesses et sages ou rois. C’était la couronne lumineuse qui symbolisait le disque solaire.
À l'origine, comme le prouvent les plus anciennes représentations picturales, l'auréole était bel et bien un disque évoquant le disque solaire Rê de l'Égypte ancienne qui figurait notamment au dessus de la tête d’Horus ou d’Hathor, etc., personnages divins. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Aur%C3%A9ole_(religion).

Il a été repris pour habiller les empereurs romains puis est représenté derrière ou sur ou encore au-dessus de la tête du Christ, souvent partagé par une croix qui portera les lettres suivantes : O w N dans l'auréole: "l'Etant", "Celui qui est". Cette croix pouvant être verticale ou inclinée de quarante cinq degrés.
La symbolique dite salvatrice est renforcée par la présence, en haut, à droite et à gauche, en vue frontale, du Soleil et de la Lune, principes de la Fécondité.
Sur la croix figurent aussi très souvent les couples de lettre : IC et XC: contraction de "Iésus Christos" (en grec) à chaque extrémité.
Ce disque ressemble aux croix celtiques dites païennes ou croix nimbées qui donnera la croix simple du Christ … La croix celtique serait la synthèse des représentations symboliques de nos ancêtres. Elle associe le temps et l'espace souvent associés à l’ensemble soleil-lune. La question qui pourrait être posée est qui a copié sur qui ?
Autre remarque, le disque étroit que l’on voit au-dessus de la tête des saints ou du Christ porte le nom de : "Simandre" ; c’est un disque de bois qui appelait les fidèles à la prière sous la primitive Eglise, et qui tient encore lieu de cloche dans certains couvents grecs.
La dernière née Nimbe crucifère dite encore crucigère ou radiée, ce cercle dans lequel s'inscrit une croix est réservé à la représentation de Jésus-Christ.)

III - 3 – Christ en souffrance ou mort :

Les condamnés au supplice de la croix étaient entièrement dénudés mais l’Eglise a toujours représenté ou fait représenter le Christ crucifié vêtu soit d'une longue tunique sans manches soit d'un pagne noué autour des hanches du nom de prizonium [8].

La tête du Christ n’a pas toujours été représentée ceinte de la couronne d’épines dont le nom n’est donné par aucun des évangélistes, ce qui est étonnant vu son importance !!! Mais serait selon les avis, soit une aubépine, un acacia ou une amarante,... il existe des crucifix sans couronne d’épine, d’autres avec cette dernière sans le Christ, qu’elle remplace.
La couronne d’épine apparaît tardivement vers le X° s. on note son existence quand elle passe de Jérusalem à Constantinople avant d’arriver sous saint Louis à la Sainte-Chapelle qu’il a fait ériger pour la recevoir. Elle sera ensuite, au XIII° s. conservée au trésor de Notre-Dame de Paris. Une grande partie de ses épines aurait été distribuée…
La couronne d’épine viendrait de la traduction grecque de la bible. Seul saint Jean en parlerait… elle apparaîtrait au VIIe s.

II - 4 – Mains et bras :

Là, il y a un grand choix. Les bras presque à l’horizontal et semi pliés les paumes des mains traversées par un clou. Mains ouvertes pour accueillir l’humanité ou mains représentées en signe de bénédiction comme sur les icônes coptes. Bras en "V" ouverts proches de la réalité, mains semi-fermées comme sur la plupart des crucifix romains. Bras en "V" fermé, mains pouvant être avec doigts repliés comme l’étaient les crucifix jansénistes, ils indiquaient que les élus étaient peu nombreux avec l’idée de sélection élitiste pour être sauvé et atteindre le ciel. Les jansénistes croyaient en la prédestination. La mort du Christ pour répondre aux écritures pouvant être prise comme prédestination et non pas choix volontaire qui signifiait pour eux l’idée de sélection élitiste pour être sauvé et atteindre le ciel.

III- 5 – Pagne :

Perizonium : "pagne" noué autour des reins du Christ. Selon une vision attribuée à saint Anselme, il s'agirait du voile de la Vierge qu'elle a noué autour des reins de son fils dénudé. Dans les représentations les plus anciennes, on peut trouver un subligaculum (fine bande de tissu) ou un colobium (tunique longue).

III- 6 – Jambes et pieds :

Là aussi il y a le choix. Les jambes peuvent être droites, ou légèrement repliées à la hauteur des genoux, elles peuvent être croisées. Il existe à notre connaissance un tableau montrant les jambes de part en part du fut central de la croix, un clou pour chaque pied.
L’usage de deux clous, un pour chaque pied pieds parallèles ou formants un angle et reposants ou non sur un suppedaneum (planche où sont cloués les pieds) ou selon certaines visions un seul clou pour les deux pieds, jambes croisées et absence de planche support. Exceptionnellement il y avait un sedile (planchette qui permet de s'asseoir) représenté sur certains crucifix.

III- 7 – Clous :

– Sur la croix des montreurs de marionnettes il y a un pantin suspendu par des fils sur le crucifix, il y a le Christ suspendu par des clous, trois ou quatre selon les époques, les papes ou les artistes… Humour pas très catholique !!
– Toujours à propos des clous, l’Église nous dit que c’est une femme Hédroit, femme de forgeron (fèvre ou fèbvre) ou elle-même forgeronne (févresse ou fébvresse) qui aurait forgé, par haine envers le Christ, les clous destinés à sa crucifixion, qu'aucun homme ne voulait forger. Selon un récit apocryphe. Elle aurait bien d’autres noms...
Encore une raison pour l’Église de justifier sa misogynie… mais une question nous tenaille au sujet des clous : les légions romaines avaient leurs propres forgerons et nous restons surpris qu’un militaire puisse, en ces temps-là, refuser un ordre et continuer à vivre, même si certains soldats avaient leurs femmes en garnison ou proches !!!
Cela sous-tend un commerce de Jésus avec les femmes, que lui a-t-il fait ou pas fait pour qu’elle le haïsse à ce point ? L’histoire ne le dit pas, de là à croire au mensonge…
En 1965, l’Eglise a cessé de considérer le peuple juif comme déicide, il était temps puisque ce sont les romains qui ont crucifié Jésus. Enfin un mensonge de reconnu mais il a fait couler beaucoup de sang et provoquer une haine farouche envers le peuple juif. Nous avons en mémoire l’affaire Dreyfus, les exactions à l’encontre des juifs et tous les camps de la honte entre autres pogroms…
Il ne faut pas oublier que ceux qui mentent une fois, ne mentent pas qu’une seule fois… Notons au passage que les romains disent "semel" pour répéter une fois, bis pour deux fois et ter, trois fois… dite un mensonge une fois, c’est un mensonge, deux fois, c’est toujours un mensonge, cent fois, c’est une vérité dont on fait une religion…

III- 8 – Différents crucifix :

Simple croix avec le Christ dans l’une des positions décrites précédemment. Des croix ouvragées de toutes les formes imaginables avec ou sans Christ. Des crucifix à panneaux historiques de la passion ou avec des anges et/ou les apôtres.
Autre que l’aura, il peut y avoir un soleil "de gloire" à sa place, ce soleil est soit rond soit rectangulaire. Nous connaissons un crucifix avec l’aura remplacée par une croix quadrilobée avec en son centre la tête de dieu le père.

IV – Autres représentations (pouvant apparaître sur la croix) :

Parfois se trouve au dos de la croix, la prédiction à Marie : un cœur transpercé par un glaive.
Notons au passage qu’il y a de nombreux glaives dans cette religion d’amour !

IV- 1 – Mandorle :

Encore une symbolique païenne indienne qui représentait le fourreau aurique des gens et visible sous certaines conditions par les médiums. Image plate sans relief ni couleurs, en deux dimensions. Sur certain crucifix, on peut voir figurée la mandorle "Mandorla" (amande en italien) qui donne l’huile, la chair et la coque pour le squelette… Le Christ en gloire est souvent montré dans une mandorle avec représenté entre lui et la coque huit rayons qui, peut être, symbolisent les axes équinoxes-solsticiaux et leur bissectrices. La roue à huit rayons était l’antique représentation du sexe féminin, voir à ce sujet la roue de la place saint-pierre visible de la fenêtre d’où apparaît le pape pour ses bénédictions urbi et orbi. Cette roue symbolise les huit phases de la lune : Pleine lune, lune gibbeuse, premier quartier, premier croissant, nouvelle lune, dernier croissant, dernier quartier (quadrature), lune gibbeuse et à nouveau pleine lune.
– La mandorle mystique symbolise la vierge.
L’écorce de l’amande symbolise la souffrance du Christ.
La mandorle pourrait être l’entrée d’une grotte, le retour à la mère ou la renaissance, la sortie de la grotte-mère, la dissipation des mystères voire la renaissance de Mithra [9].
– nous nous remémorons le souvenir d’un bouclier rond de romain clipeus genre rondache qui représentait la pierre de sarcophage ou fermant le caveau de Jésus… Souvent l’image (clipeata) prend la forme d’une coquille.

IV- 2 – Tétramorphe :

Le tétramorphe est une iconographie des quatre évangélistes qui tire son origine d’une vision d’Ezéchiel (1, 5-25) et de l’Apocalypse (4, 6-8) : "Au milieu du trône et autour se tiennent quatre vivants constellés d’yeux par devant et par derrière. Le premier vivant est comme un lion, le deuxième comme un jeune taureau, le troisième a comme un visage d’homme, le quatrième est comme un aigle en vol..." On y voit l’image des quatre évangélistes, sous forme d’un homme, lion, bœuf, aigle, entourant la représentation de dieu mais figurant chacun dans un coin du tableau le Christ lui-même représenté dans une mandorle.
Autre interprétation : l’homme est Matthieu qui débute son évangile par la généalogie humaine de Jésus. Le lion est Marc qui évoque Jean-Baptiste criant dans le désert. Le bœuf est Luc ; aux premiers versets de son évangile, il fait allusion à Zacharie qui offre un sacrifice à Dieu. L’aigle est Jean qui d’emblée nous installe dans le mystère céleste.
Le tétramorphe est aussi symbole du Christ dans les quatre grands mystères de sa vocation salvatrice : il s’est fait homme, victime immolée, a traversé la mort sans s’y endormir et est ressuscité comme le lionceau, il est monté au ciel, comme l’écrit Pierre de Capoue (12e siècle). Christ homme en naissant, Christ bœuf en mourant, Christ lion en ressuscitant, Christ aigle en montant aux cieux.

À Chartres, il y avait dans le trésor de la cathédrale, visible jusqu’en 1992 date à laquelle il aurait disparu, un tétramorphe avec en lieu et place du Christ la vouivre… Il avait été trouvé et exhumé lors de travaux de restauration de la cathédrale. Nous n’épiloguerons pas sur ce clin d’œil des sculpteurs mais l’image laisse à réfléchir, de même que cette cathédrale comme tant d’autres appartient à l’état et qu’il est inadmissible que cette représentation ait disparue aux yeux du profane car elle appartient à la richesse mondiale.
Une question pourrait être soulevée la séparation entre l’Eglise et l’Etat existe-t-elle réellement ? Ou serait-ce plutôt : même objectif même combat !

IV- 3 – Tétragramme :

Ce sont les quatre lettres formant le nom de Dieu YHWH. Quatre lettres hébraïques Yod, Hé, Vav, Hé qui figurent parfois sur la croix ainsi que sur certains vêtements liturgiques… Chaque lettre figure en général sur une des extrémités de la croix.

IV- 4 – Autres représentations du Christ :

Le mot " Christ " viendrait du mot grec "qristos", qui serait la traduction du mot hébreu "messie" qui signifierait l’oint (traduire, c’est mentir !). La preuve serait donnée par Mattieu (Mt 27, 32-35) pour qui un certain Simon de Cyrène serait crucifié à la place du Christ ! Erreur du copiste ou de traduction ? Choquant n’est-ce pas ! Mais nous ne sommes plus à un mensonge près !!!
Le messie représenté avec trois têtes : "Et ils furent trois pour rendre témoignage sur la terre ; l'eau du baptême de Jean, le sang de Jésus-Christ, et l'esprit prophétique de l'apôtre Jean ; mais ces trois n'étaient qu'un seul". Dans l’antiquité, plusieurs dieux ont été représentés avec plusieurs visages : Janus avec deux faces ; Shiva avec quatre faces ; Kannon, un dieu japonais… ;
– nous pourrions aussi parler du trinêtre, dieu à trois têtes qui serait calqué sur la "Trimûrti" qui est la représentation des trois dieux indiens, Brahmâ, Vishnu et Shiva en une seule image.
Nos ancêtres les gaulois avaient aussi un dieu tricéphale, pour la triade Ésus et deux autres divinités. Un dieu celte ? Ou encore une trinité de trois dieux en en !
Notre-Dame-en-Vaux possède une très belle figure tricéphale (mur de la chapelle nord près du chœur) de même qu’en la cathédrale de Bayeux etc. nommée trifrons. Le Christ a souvent été représente avec une tête trifrons. "Omnia solus et ter unus".
– Sur certaines croix figurait le labarum qui serait l’étendard portant le chrisme X et P (chi et rho), avec l'Alpha et l'Oméga, le drapeau de Constantin. Nous le retrouvons aussi sur des ostensoirs, calices et vêture religieuse…

IV- 5 – Personnages :

Quelques personnages accompagnant le crucifix et figurent souvent sur les tableaux représentants la crucifixion. Si les personnages sont sur le "sol", il s’agit de calvaires à ne pas confondre avec la croix seule qui porte le nom de crucifix.
Donc, on peut trouver :
- Longinus ou Longin : soldat romain qui a percé le flanc droit du Christ représenté à droite ou à gauche en vue de frontale et ;
- Stéphaton : (littéralement : "celui qui est autour") : soldat romain qui donne à boire au Christ du vinaigre sur une éponge plantée sur une tige d'hysope (roseau). Il fait pendant à Longin ;
- Dismas (Dysmas) : le "bon larron", crucifié à droite du Christ (gauche du spectateur) ;
- Gestas : le "mauvais larron", crucifié à gauche du Christ, droite du spectateur). Vous n'aurez pas été sans remarquer ici encore la différence entre la gauche et la droite déjà utilisée pour la séparation entre les justes et les autres, la lie !
- La vierge habillée du maphorion (grand manteau bleu nuit qu’elle porte ;
Certains gnostiques n'hésitent pas à faire de la Mère, assimilée au Saint-Esprit, la troisième hypostase de l'Absolu manifesté : c'est Dieu-la-Mère. On retombe sur la vieille Trinité égyptienne du Père, Osiris ; de la Mère, Isis ; et du Fils, Horus. Cette trinité de trois dieux en un a originé le monothéisme sous la forme d’un seul dieu solaire.
Sur certains crucifix, une poutre transversale surnuméraire est représentée pour porter les différents personnages. Il peut aussi figurer sur la croix, de part et d’autre du fut vertical et sous la traverse, deux panneaux rectangulaires sur lesquels sont peints des personnages de la passion. Si les personnages ne sont pas sur la croix mais à coté la représentation devient un vrai calvaire.
Parfois sont mentionnées les trois Marie ou leur trinité : les trois marie en une !

Ce qui nous gêne dans cette légende, c’est que l’on ne nomme pas le bourreau qui a cloué le Christ, l’Eglise dit simplement que c’est une femme voir remarque supra, III-7 !!!

IV- 6 – le monticule traditionnel :

Nous parlons de l’anamartésie du Christ pour dire qu’il est né sans péché.
Au pied de la croix est représenté soit le monticule traditionnel abritant le crâne d’Adam avec le sang du Christ qui l’arrose pour le rachat des péchés d’Adam, soit plus rarement le squelette en entier.
Sur certains crucifix, on peut voir une tête de mort et deux tibias entrecroisés qui représenterait Adam et dont la représentation en France avait été interdite par Napoléon puis reprise sous la très chrétienne Restauration des Bourbons.
Dans les catacombes les tibias croisés servent à maintenir les piles de crânes.


>>> Suite de l'article : V – Important

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Notes :


8 – le pagne du Christ au aussi porté le nom de : "éphobe", dans ce cas, c’était le pagne du grand prêtre, à l’origine, il était noué sur le devant. Il y a plusieurs autres représentations pour ce linge et le nouage diffère selon les artistes. De la simple bande de toile à l’écharpe de Marie en passant par une robe tunique…

9 – Le Mithraïsme était une religion à mystères, issue du Mazdéisme, nommé aussi Zoroastrisme, des religions à mystères : Mystère est souvent synonyme d’absurdité.



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