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Une poignée de fondamentalistes chrétiens

protestent chaque soir devant le Théâtre de la Ville, à Paris


par Alain Meurice  -  30/10/2011





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Depuis plus d'une semaine, une poignée de fondamentalistes chrétiens protestent chaque soir devant le Théâtre de la Ville, à Paris, pour perturber une pièce de l'Italien Romeo Castellucci intitulée "Sur le concept du visage du fils de Dieu", qu'ils jugent offensante, derrière une banderole proclamant "La France est chrétienne et doit le rester". Parmi les manifestants ont pris place des prêtres en soutane, au milieu de croyants de tous âges, exhibant crucifix et drapeaux du Sacré cour, chantant et priant.

Actuellement, au nom du respect d'autrui ou de l'opinion d'autrui, la critique des religions devrait s'effacer au fur et à mesure qu'on s'approche du dogme ou de l'intimité des convictions des croyants. C'est une conception assez étrange puisqu'elle impose des limites à l'investigation et qu'elle borne la curiosité humaine. Le libre examen de quelque doctrine que ce soit n'est que l'expression la plus libre de la curiosité de chacun à démêler le vrai du faux, du mensonge ou de la tromperie. La croyance religieuse est une opinion comme une autre et elle mérite d'être examinée, débattue, dénoncée, contestée avec la virulence la plus irrespectueuse ou moquée avec l'humour le plus irrévérencieux.

La religion c'est avant tout l'imposition d'un système politique qui exige la soumission et qui est bâti sur un fatras de superstitions. A ce titre, la critique des religions doit pouvoir s'exercer sans pour autant être considérée comme étant diffamatoire, à ne pas confondre avec blasphématoire. Aucun système ne peut se prévaloir du titre de démocratie si la loi d'un dieu est placée au-dessus de la loi établie par les citoyens. Aujourd'hui, la situation s'est inversée puisque, paradoxalement, c'est au nom de la tolérance et de la liberté d'expression qu'on veut interdire la critique des religions alors que ces valeurs ont été acquises contre les prophètes de tous bords.

Quand elles ne peuvent plus faire taire les athées en employant la violence, les religions voudraient les faire taire au nom de la tolérance. Sachez messieurs les intégristes, que La France n'appartient pas aux chrétiens, mais à tous les français, et ce, quelque soit leurs différentes croyances ou opinions. Et pour ma part d'ajouter, nombreux sont les croyants de tous bord a nous cataloguer d'intolérants nous les athées ; il me semble que ses apologistes religieux, font là de l'abus de langage. Dans leur cas, ils confondent "tolérance" et "respect". Cette tolérance qu'ils semblent tant aimer implique le respect et le droit de pratiquer sa religion certes, mais a condition que cette pratique ne vienne pas léser la liberté religieuse ou philosophique des autres te ce même dans l'Art, comme le théâtre. De plus, je tiens à signaler, qu'elle n'implique en aucun cas au respect de la dite croyance.

Messieurs les croyants vous avez la liberté de pratiquer votre religion, mais nous exigeons nous aussi la liberté d'exprimer notre critique des croyances religieuses. Il me semble que se n'est pas la tolérance que vous voulez, mais plutôt notre silence ! Commencez d'abord par la tolérance de notre liberté d'expression et de pensée. Sans quoi, c'est vous qui êtes intolérants.


Alain Meurice



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