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Le temple bouddhiste et son inauguration par le Dalaï Lama dans le Larzac ne laisse pas de me poser des questions.
Le Dalaï-lama a reçu (étrange étranger qui reçoit des représentants français en France !) madame Bruni Sarkozy.
Jusque là, rien d’extraordinaire : le Dalaï Lama est bien libre de recevoir qui bon lui semble et madame Sarkozy, bien qu’épouse du chef de l’état peut bien rendre visite à qui bon lui semble également, constitutionnellement elle n’a aucun statut (tout en courant cependant le risque de nous attirer quelques déboires commerciaux avec nos « amis chinois »).
Certes, le caractère confessionnel de l’événement a quand même de quoi nous faire tiquer. Mais passons.
Maintenant, qu’un ministre de la République et une secrétaire d’état en fonctions rendent visite officiellement à une personnalité religieuse voilà qui est fort étonnant …et alarmant. Car on aura beau retourner l’affaire dans tous les sens, le Dalaï Lama est peut être un chef d’état en exil, mais il apparaît ici avant tout comme un dignitaire religieux. La cérémonie et les rites pratiqués avec la pompe et les ornements sacerdotaux idoines sur le Larzac ne font aucun doute. Encore une fois, le principe de Laïcité de la République se trouve bafoué.
On joue, pour faire avaler la pilule, sur l’ambiguïté philosophie/ religion du bouddhisme, n’empêche que nous avons eu là, retransmis par les télés, un service religieux, présidé par l’ancien chef d’un état théocratique où je suppose, les penseurs libres ne devaient pas être spécialement choyés. Et là où certains ne voient avec indulgence qu’aimable folklore, nous avons bel et bien l’expression d’une idéologie religieuse.
Il est vrai qu’il faut s’y faire : nous allons avoir au mois de septembre, avec la visite de SS le Saint Panzer, venu célébrer le 150° anniversaire de la grande Mystification pyrénéenne, pléthore de démonstrations de cet ordre.
Deuxième sujet d’étonnement : la construction de ce temple.
Passons sur l’aspect financier qui mériterait peut-être d’être approfondi.
Tous les spectateurs de la télévision a pu observer ce bel exemple d’architecture asiatique, il faut bien avouer, parfaitement déplacé sur ce plateau.
D’où ma question : Quand on sait quelles sont les tracasseries administratives, objections tatillonnes, les si…, les mais…opposés par les diverses administrations responsables à un particulier qui veut faire édifier ou transformer un modeste bâtiment (services municipaux, P.O.S, services des eaux , de l’Equipement, EDF, Bâtiments de France, DDASS, sécurité etc.…), quand on sait qu’il sera opposé au particulier des tas d’arguments tant de sécurité, que d’accès, d’environnement, de protection du milieu naturel et archéologique, qu’il lui sera opposé le principe de respect des paysages et de l’architecture régionale, particulièrement riche dans cette région, on ne peut que s’étonner de voir qu’un tel édifice ait pu être construit.
D’où ma perfide question : avec quelles complicités, quels appuis occultes, quelles concessions politiques ce permis de construire a-t-il été attribué ? (tout compte fait, le Mandarom n’était pas pire….)
Ah ! J’allais oublier, la flèche du Parthe.
Selon la presse, le Dalaï Lama, interrogé à propos de l’homosexualité aurait déclaré n’avoir rien contre ; ce qui est tout à son honneur. Par contre, il la déconseillerait aux tibétains, leur recommandant au contraire de croître et multiplier pour faire pièce à l’invasion démographique chinoise. D’où la question : ses innombrables moines oranges, pratiquement oisifs . (la méditation et la mise en branle des moulins à prière ne demandant pas une dépense énorme d’énergie), vivant de la charité publique, vont-ils se multiplier par parthénogenèse ou participer à l’effort collectif et patriotique ? Je croyais qu’ils faisaient vœux de chasteté.
Comme quoi, on peut être le Dalaï Lama, dieu vivant incarnation de la sagesse, ça n’empêche pas de dire des bêtises.
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