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Pour en finir avec Dieu, une fois pour toutes !


par Jean-Pierre Chavaz  -  20/05/2008




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"Pour en finir avec Dieu" (Robert Laffont, 2008) c’est le titre d’un essai écrit par Richard Dawkins, un biologiste de renommée mondiale, qui dans sa version originale "The God Delusion", 2006 a été best-seller aux Etats-Unis, en Angleterre et en Allemagne où deux millions d’exemplaires ont été vendus.

Dans une attaque frontale contre la religion et la barbarie qu’elle a trop souvent engendrée, Richard Dawkins dénonce "l’illusion de Dieu". Aux théologiens, il oppose le fait que l’hypothèse de Dieu doit être analysée avec les mêmes outils rationnels et le même scepticisme que n’importe quelle autre hypothèse. Il s’attache donc à faire la démonstration de la probabilité extrêmement faible de son existence. Amoureux de la nature, le scientifique invite son lecteur à se tourner vers la splendeur du monde réel. Comprendre le monde du vivant, apprécier son extrême richesse expliquée avec une "élégance irrésistible" par la sélection naturelle de Darwin, voilà qui, selon Richard Dawkins, devrait permettre d’abandonner toutes les formes de superstition. Et notamment celles remises au goût du jour par le créationnisme qui sévit dans de nombreux pays, en particulier aux Etats-Unis.

Ce réquisitoire d’un grand scientifique contre la religion s’adresse en priorité à toute personne qui souhaite s’évader du carcan des croyances héritées de son environnement familial et social. En revanche, que les fondamentalistes de toutes obédiences s’abstiennent de lire cet ouvrage. Ils risqueraient de succomber à une attaque cardiaque.

Le Dieu de la Bible hébraïque est un sinistre personnage, adepte des punitions collectives pour des fautes souvent vénielles. C’est ainsi qu’il a fait périr des centaines de milliers d’innocents, par exemple lors du déluge. Il n’a aucune compassion pour le jeune Isaac qui a échappé de peu au sacrifice par son propre père. Il considère toutes les femmes comme des êtres impurs justes bonnes à enfanter. Et pourtant, certains pensent que la Bible est le Livre dont les croyants doivent s’inspirer. Un modèle à suivre pour accéder à la vie éternelle, alors que ce n’est qu’un vieux grimoire écrit par des illuminés, un recueil de contes fantastiques empreints de barbarie. Aujourd’hui encore, à la tête de l’Eglise de Rome on ose prétendre détenir LA VERITE absolue en se fondant sur cette légende sulfureuse et sur un ramassis de racontars sur un personnage dont aucun témoignage objectif n’atteste qu’il ait réellement existé. Les fondamentalistes d’obédience chrétienne considèrent la Bible comme une relation fidèle et crédible de l’histoire du monde depuis sa création par le Tout-puissant. Par de savants recoupement, un évêque anglican a déterminé que le premier jour de la création avait eu lieu le 26 octobre 4004 av. JC ; ce qui correspond grosso modo au début des civilisations sumériennes et égyptiennes ! On croit rêver et pourtant ce ne sont pas que quelques groupuscules marginaux qui sont persuadés du bien-fondé de cette théorie inepte mais également des pans entiers de la société nord-américaine. Pour exister dans un premier temps puis ensuite pour s’imposer comme maîtresse du monde (occidental), l’Eglise catholique romaine a usé et abusé de la crédulité humaine. Tous les moyens de communication ont été mis en œuvre pour que ce qui avait été imaginé par les Pères fondateurs soit enregistré par les "fidèles" comme des vérités intangibles. A ce jeu-là, il était inévitable que se développent des superstitions, des croyances débordant du canon officiel. Des "miracles" à foison et aujourd’hui la résurgence inattendue du créationnisme.

Quand les religions n’incitent pas les hommes à la barbarie, elles les infantilisent en les empêchant d’user de sens critique par rapport à l’enseignement dispensé. Ce sont les religions du Livre qui n’ont cessé de faire croire que par nature, l’Homme a soif de divin. Un peu comme l’alcoolique qui réclame sa ration d’alcool. Ceci est archi-faux. Il n’est pas nécessaire de croire en Dieu pour vivre en paix avec soi-même, avec sa famille et ses voisins, pour jouer un rôle gratifiant dans la société.


Jean-Pierre Chavaz



Présentation du livre de Richard Dawkins : "Pour en finir avec Dieu" (Robert Laffont, 2008)

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