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La Bible contre la Bible


par STZ  -  11/11/2007




Les textes publiés dans Vos contributions (rouge foncé) ne représentent que l'opinion de leurs auteurs.




      Chaque personne qui étudie la Bible, disaient les Témoins de Jéhovah, devient nécessairement Témoin de Jéhovah, parce que la Bible ne s'explique pas autrement. Mais j'ai constaté que leurs "vérités" changent, et chaque religion ou secte explique la Bible d'une façon différente. Après avoir étudié des livres qui critiquent La Bible, j'ai commencé à écrire de petits discours comme je l'ai appris chez eux, mais avec une explication différente.
      J'aimerai avoir l'avis des lecteurs sur mon argumentation.
      Tous les commentaires sont les bienvenues, à mon adresse : stzi@teledisnet.be


Que Votre Règne arrive !

Il y a un grand nombre de personnes qui prient encore : "Notre Père, qui êtes aux cieux… que votre Règne arrive ; que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel" (Matthieu 6:9-10 TMM). L'opinion de Dieu était contestée au ciel dans une réunion de ses fils par Satan, Dieu n'a-t-il pas de filles ? Job 1:6-11. Le prophète (Ézéchiel 10:12 TMN) a bien regardé les chérubins : "toute leur chair, et leur dos, et leurs mains, et leurs ailes, et les roues, étaient pleins d'yeux tout autour".

Dans l'Exode 12:22-23 TMM, Dieu ne pouvait pas reconnaître les maisons des Hébreux dans la nuit : Les fils d'Israël devaient asperger de sang le linteau et les deux montants de la porte de leurs maisons, pour que le Seigneur qui allait passer pour frapper l'Egypte, puisse voir le sang et ne pas permettre au Destructeur d'entrer dans les maisons des Hébreux pour les frapper.
Pour le Seigneur, et les Chérubins qui "étaient plein d'yeux tout autour", une goutte de sang devait suffire ! Mais il apparaît que ces anges privilégiés de la vue ne voulaient pas obéir et tuer leurs frères humains égyptiens. Si ces anges étaient des objecteurs de conscience, Moise a utilisé des hébreux âgés pour distinguer dans la nuit les portes des maisons pleines de sang et les éviter. Or, les personnes âgées ne voient pas bien.

Voyons maintenant, si la volonté de Dieu était respectée par les Rois et les hommes riches dans le Royaume de Dieu en Israël. Le roi David a condamné son voisin Urie à mort, parce qu'il avait une belle femme. 2 Samuel 11:1-17. Le roi Achab a condamné son voisin Naboth à mort parce qu'il avait une belle vigne. 1 Rois 21:1-16.

Le roi Joas a commencé son règne à Jérusalem à l'âge de sept ans, Manassé à l'âge de douze ans, Josias à l'âge de huit ans. Et la volonté de Dieu ? Elle était respectée ! 2 Chroniques 24:1;33:1;34:1.
Dans le Royaume de Dieu en Israël, la loi favorise-t-elle le patron béni de Dieu ?

Est-elle contre l'esclave ? Genèse 24:35 Exode 21:20-21. Est-ce que le royaume de Dieu favorise aussi les hommes contre les femmes ? La polygamie était permise et accessible aux hommes riches, et, pour consoler les pauvres, le Prophète Isaïe a écrit : "Sept femmes se disputeront un homme, en ce temps-la ; C'est, diront-elles, notre pain que nous mangerons, et nos habits que nous porterons. Laisse-nous seulement porter ton nom." Et les hommes pauvres d'espérer que ce temps béni arrive bientôt, car ils n'avaient que leurs noms à donner aux femmes. Le gentil prophète prévoyait aussi pour les eunuques obéissants "un nom impérissable à jamais" dans le temps à venir. Isaïe 4:1;56:4-5 TMM. Est-ce que Dieu favorise les hommes qui gouvernent et certains de ses enfants par rapport à d'autres ?

Moise a écrit dans le Deutéronome (24:1-4 TMM) la Loi sur le divorce : Une femme divorcée de son second mari ne pourra être reprise pour femme par le premier mari qui l'a répudiée… "Car cela est une abomination aux yeux du Seigneur".
Ainsi selon Moise, Dieu déteste ce que l'homme déteste ! Et si c'était une femme qui avait écrit la Bible, elle aurait écrit le contraire, n'est-ce pas ? C'est drôle que les défavorisés désirent et prient pour qu'un tel royaume revienne sur la Terre !


Que votre volonté soit faite sur la Terre comme au Ciel !

Les astronautes peuvent aller au Ciel maintenant, mais ils ne peuvent vérifier si la volonté de Dieu se fait au Ciel parce que Dieu et les Anges sont invisibles, nous informent les croyants, et pour notre information, nous n'avons que la Bible.
Nous lisons donc dans la Bible : "Les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient belles, et ils en prirent pour femmes parmi toutes celles qu'ils choisirent." Contre la volonté de Dieu évidemment, puisqu'il en résulta selon la Bible une grande méchanceté des hommes, et Dieu les a détruits dans un déluge (Genèse Chapitre 6 TLS).

Dans le livre de Job, Dieu a voulu honorer Job et il le présenta à ses fils célestes comme un homme intègre, droit, craignant Dieu, et éloigné du mal. Satan a voulu contrarier son Père et il a contesté cette opinion de Dieu qui pouvait honorer Job devant ses frères, et il a présenté Job comme un profiteur de la générosité de Dieu.

Ainsi Job souffrit-il longtemps, non pas à cause de ses péchés, mais pour que Dieu puisse prouver à Satan qu'il avait raison d'honorer Job, parce que, même souffrant, Job n'a pas détesté son Dieu. Et Job a continué longtemps à expliquer à ses amis qu'il n'avait pas commis de péchés. Ainsi donc les croyants ne sont jamais à l'abri des souffrances, parce que c'est la volonté de Dieu de prouver justement leur innocence ! Les Hébreux croyaient que les personnes malades ou aveugles étaient des pécheurs, mais Jésus a répondu que non, une maladie pouvait servir à la gloire de Dieu et de son fils, unique (?) (Jean 3:16;9:2-3,34;11:4).


Jacob, petit-fils d'Abraham fuyant la colère de son frère aîné, s'endormit en chemin vers Haran et eut un songe : Dieu est apparu plein de promesses pour Jacob, alors qu'il venait de tromper son père et voler la bénédiction qui était destinée à son frère aîné. Apparemment la bénédiction volée n'avait pas perdu sa valeur. Jacob bien réveillé le matin n'a pas essayé de connaître la volonté de son Dieu, mais il lui présenta ses conditions : "Si Dieu est avec moi, s'il me garde durant ce voyage que je fais, s'il me donne du pain à manger et des habits pour me vêtir, et que je revienne en paix à la maison paternelle, le Seigneur sera mon Dieu… et je paierai la dîme de tout ce que vous m'accorderez." Il est évident qu'il croyait à l'existence d'autres Dieux concurrents à qui il pouvait faire appel, si la protection de son Dieu familial s'avérait inefficace. Devant cet habile marchand, Dieu n'a même pas essayé d'expliquer sa volonté (Genèse 28:20-22 TMM).

Des dizaines d'années après, les fils de Jacob massacrèrent tous les hommes d'une Ville nommée Sichem. "Ils prirent leurs brebis, leurs bœufs, leurs ânes, ce qui était dans la Ville et ce qui était dans la campagne. Ils emportèrent comme butin tous leurs biens, leurs enfants, leurs femmes, et tout ce qui se trouvait dans leurs maisons." Jacob ne craignait pas de contrarier la volonté de son Dieu avec cet acte cruel, mais il craignait la vengeance des Cananéens et des Phérézéens, et pour faire plaisir à son Dieu et s'assurer de sa protection, il "dit à sa famille et à ses gens : ôtez les Dieux étrangers qui sont chez vous… et ils donnèrent à Jacob tous les Dieux étrangers qu'ils avaient… et Jacob les enfouit sous le térébinthe qui est près de Sichem." (Genèse 34:28-30;35:2-4 TMM)
Apparemment la volonté du Dieu de Jacob était faite, puisque les Dieux étrangers étaient enterrés et les hommes de Sichem aussi.


Le Royaume de Dieu et sa Justice.

A l'époque de l'Empire romain, Jésus et ses disciples disaient aux Hébreux :
"Le royaume de Dieu est proche de vous. Ne vous inquiétez pas, pour vos besoins alimentaires et vestimentaires, car tout cela, ce sont les païens qui le recherchent. Or, votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement son royaume et sa justice ; et tout cela vous sera donné par surcroît" (Luc 10:9; Matthieu 6:31-33 TLS). Voyons maintenant l'histoire de ce fameux royaume de Dieu et de sa justice. Au commencement les Hébreux étaient en esclavage en Egypte. Moïse était un enfant hébreu, adopté par la fille du Pharaon. Exode 2:10.

"Il était instruit dans toute la sagesse des Egyptiens." (Actes 7:22 TLS) Moïse a écrit que son Dieu a détruit tout le bétail des Egyptiens, mais il a menti, les chevaux de l'armée égyptienne étaient toujours en vie. Ces animaux étant entretenus par des soldats égyptiens, les Hébreux ne pouvaient pas les approcher et leur Dieu n'a pas pu les tuer (Exode 9:6;14:9). Moïse a écrit, que le Seigneur conduisait les Hébreux dans le désert du Sinaï, mais il a prié son beau-frère Hobab pour qu'il devienne leur guide dans le désert. Pourquoi ? Est ce qu'il connaissait le désert mieux que son Créateur ? Est ce que Hobab pouvait aider son Dieu à devenir meilleur guide pour son peuple dans le désert du Sinaï ? (Deutéronome 1:32-33 Nombres 9:15-23) Comparer avec (Nombres 10:29-32). (Cette histoire m'en rappelle une autre qu'un prêtre a racontée à mon employeur, il y a longtemps : Il a fait la prière dans une maison et après avoir touché sa récompense, il a dit à la maîtresse de la maison : La prière qu'on a faite, c'est bien, mais si vous achetez deux chattes, elles pourraient faire peur aux rats pour qu'ils quittent la maison).

Après leur exode de l'Egypte et dans le désert du Sinaï, "les enfants d'Israël murmurèrent contre Moïse et Aaron" et ils ont voulu les lapider. Moïse était toujours calme, mais son Dieu était en colère et il a dit à Moïse : "Ce peuple… je le frapperai par la peste, et je le détruirai." Moïse s'est réservé le beau rôle. Il a prié son Dieu pour ce peuple ingrat, comme Jésus sur la croix pria pour ses bourreaux. Il a même expliqué à son Créateur qu'il n'avait pas intérêt à détruire son peuple dans le désert parce que, disait-il à son Dieu, les nations qui ont entendu parler de toi diront : "L'Éternel n'avait pas le pouvoir de mener ce peuple dans le pays qu'il avait juré de lui donner. C'est pour cela qu'il l'a égorgé dans le désert." Ensuite comme un bon marchand, il a rappelé à son Dieu ses promesses :
"Qu'il est lent à la colère et riche en bonté, il pardonne l'iniquité et la rébellion."
A la fin, Moïse se présente comme indispensable pour sauver son peuple de la colère de Dieu. (Nombres 14:2,10,16,18 ; Exode 34:6-7 TLS).

En Terre Promise, les Hébreux n'avaient pas de roi, leur roi étant Dieu lui-même suivant leur conviction, mais inaccessible pour le peuple. Sur la terre, ils avaient des prêtres et un juge suprême qui s'occupait des affaires difficiles suivant la loi de Moïse. Parmi ces juges, il y en avait un, nommé "Jaïr, qui fut juge en Israël pendant vingt-deux ans, il avait trente fils qui montaient sur trente ânons, et qui possédaient trente villes." Plus tard un juge, nommé Abdon, eut quarante fils et trente petits-fils qui montaient sur soixante-dix ânons, il fut juge en Israël pendant huit ans."
La justice était une entreprise familiale du juge, et ses fils et petit-fils étaient sa police montée et judiciaire, n'est-ce pas ? (Juges 10:3-4;12:13-14 TLS) Plus tard, Samuel fut juge et prophète à la fois pendant toute sa vie. Lorsque Samuel devint vieux, il établit ses deux fils juges en Israël, mais ses fils se livraient à la cupidité, recevaient des présents et violaient la justice. Les Anciens d'Israël au lieu de choisir un autre juge, ont dit à Samuel : "Établis sur nous un roi pour nous juger, comme il y en a dans toutes les nations." Samuel a compris que ses fils n'avaient aucune chance de lui succéder au pouvoir suprême du Juge. Ce n'était pas sa faute, mais ce fut sans doute très douloureux pour un père de renoncer à une carrière si honorable pour ses deux fils. Et s'il choisissait comme roi un homme bien instruit, il perdrait pour toujours son pouvoir suprême. Alors il a choisi Saül, un jeune homme qui cherchait les ânesses de son père. Un homme qui s'occupe des tâches peu honorables dans sa famille devait obéir à Samuel comme une marionnette, pensait-il. Mais Saül n'a pas obéi, et malgré l'ordre qu'il avait de tuer tous les Amalécites pendant la guerre, il prit vivant Agag, roi d'Amalek.

Mais Samuel, en colère, a mis Agag en pièces. Il a tué le roi d'un peuple voisin qui était son prisonnier de guerre. Drôle de juge et drôle de prophète, il n'a pas pu prévoir qu'à notre époque, il risquerait de se faire juger comme un criminel de guerre suivant nos lois actuelles. Samuel n'a pas pardonné la désobéissance de Saül et puisqu'il était, aux yeux du peuple, le porte-parole de Dieu, il a dit :
"L'Éternel adressa la parole à Samuel, et lui dit : Je me repens d'avoir établi Saül pour roi, car il n'observe point mes paroles," et Samuel a dit à Saül : "L'Éternel donne la royauté d'Israël à un autre qui est meilleur que toi". Il voulait dire plus obéissant ! Ensuite Samuel alla voir une famille nombreuse pour choisir un nouveau roi. En présence des invités pour le sacrifice, il vit les sept fils de la famille, un par un, et chaque fois son Dieu lui disait non, ce n'est pas lui, mais dès qu'il vit David, le huitième fils de la famille et gardien des brebis, son Dieu lui a dit : "Oins-le car c'est lui". Cette histoire nous informe qu'il était en communication constante avec son Dieu. Si Samuel a utilisé un téléphone de son invention, il a bien gardé le secret ! C'est dommage parce que j'aurais bien voulu avoir une conversation avec mon Père céleste, il ne me parle jamais ! Samuel prétendait entendre la voix du Seigneur et ses compatriotes l'ont cru. A l'époque de Jeanne d'Arc, aurait-il pu éviter de se faire brûler avec elle ? Et à notre époque, est-ce qu'il aurait une chance de nous faire croire qu'il communiquait avec Dieu ? (1 Samuel 7:15;8:1-6;9:2-3,20;15:8-11,20,33-35;16:3-13 TLS)

Plus tard, le nouveau roi David, que Samuel prévoyait meilleur (parce qu'il n'était pas aussi grand que Saül ou parce qu'il n'a pas perdu ses brebis) a fait tuer son voisin, Urie le Héthien, pour avoir sa femme Bath-Schéba. Selon la Bible, la punition décidée par Dieu et annoncée au roi David par le prophète Nathan, était, non pas la mort du coupable, mais celle de son fils, fruit de son péché mais tout à fait innocent. Est-ce vraiment la décision de Dieu ? (2 Samuel 11:3,14-17;12:14-18 TLS)

Le roi David avait une grande expérience de la guerre, mais pour la loi de Moïse, il ne savait peut-être pas que les enfants pouvaient être punis pour les péchés de leurs parents, et il souffrit beaucoup de voir son fils malade (Exode 34:7. Deutéronome 5:9). Mais il ignorait sans doute ce qui était écrit au Deutéronome 24:16 TMM :
"Un père ne sera pas mis à mort pour un enfant, ni un enfant pour un père ; Chacun sera mis à mort pour son propre péché", sauf si ce verset a été ajouté après sa mort.

Plus tard, la loi de Dieu s'est enrichie dans le bon sens :
"L'âme qui pèche, c'est celle qui mourra. Le fils ne portera pas l'iniquité de son père, et le père ne portera pas l'iniquité de son fils." (Ézéchiel 18:20 TLS) L'expression "L'âme qui pèche, c'est celle qui mourra" souvent est citée par les Témoins de Jéhovah pour contrarier les enseignants de l'immortalité de l'âme, mais ils croient aussi que Jésus est puni pour leurs péchés. Et les disciples de Jésus avaient des doutes, alors ils ont demandé à Jésus au sujet d'un homme aveugle de naissance : "Maître, qui a péché, cet homme, ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle ?" (Jean 9:2 TMM) Avec des lois ausi contradictoires, est-ce vraiment le royaume de Dieu et sa justice ?


La connaissance et l'obéissance.

La télévision nous informe que, dans les pays pauvres, les enfants travaillent encore. Je crois que leurs parents aimeraient les envoyer à l'école pour qu'ils puissent avoir l'instruction nécessaire à la vie, et acquérir la connaissance. Un homme préfère perdre l'obéissance de ses enfants plutôt que les voir souffrir toute leur vie, dans l'ignorance et par manque d'instruction.

"Moïse, fut-il instruit dans toute la sagesse des Égyptiens" (Actes 7:22 BJ). Mais pour les autres, il a écrit que son Dieu et Père céleste interdit la connaissance sous peine de mort. "De l'arbre de la connaissance du bien et du mal tu ne mangeras pas, car, le jour où tu en mangeras, tu deviendras passible de mort."

"Dieu vit tout ce qu'il avait fait : cela était très bon". Ensuite Dieu renvoya Adam et Ève du paradis, pour qu'ils ne mangent pas le fruit de l'arbre de vie, qu'ils ne puissent pas vivre pour toujours ! (Genèse 1:31;2:17;3:22-23 BJ) Pour qui l'arbre de la connaissance et l'arbre de vie étaient-ils bons, s'il n'y avait pas d'autres hommes sur la terre à l'époque ?

Si un père empêche ses enfants de "vivre pour toujours", il est évident qu'il ne les aime pas. Manger un fruit miraculeux et acquérir la connaissance sans peine, c'est très intéressant mais l'expérience nous enseigne qu'il faut étudier pendant plusieurs années avec beaucoup de patience. Manger un autre fruit et vivre pour toujours, c'est plus qu'intéressant, mais nous n'avons pas pu trouver ce fruit miraculeux. Alors, malgré l'interdiction, il faut étudier pour connaître le bien et le mal, si nous voulons vivre mieux et plus longtemps, sans être obligé de demander conseils, pendant toute notre vie, aux professionnels, directeurs de conscience.

Le roi Salomon était sage. Je suppose qu'il a étudié pour avoir la sagesse, mais il n'aime pas que d'autres sages le contredisent, alors il a enseigné au peuple la confiance en Yahvé et l'obéissance, au lieu de l'encourager à acquérir la connaissance : "Repose-toi sur Yahvé de tout ton coeur, ne t'appuie pas sur ton propre entendement ; en toutes tes démarches, reconnais-le et il aplanira tes sentiers. (Il nous donnera le pain quotidien par miracle ?) "Ne te figure pas être sage, crains Yahvé et te détourne du mal." (Proverbes 3:5-7 BJ)

Ainsi le sage roi Salomon craignait la sagesse des autres personnes instruites, il croyait qu'ils allaient faire du mal, mais quel mal et à qui ? Au roi Salomon, ils pourraient poser des questions gênantes : Son père, le roi David, ayant été berger dans sa jeunesse, où le roi Salomon a-t-il trouvé sa richesse pour nourrir ses mille femmes, ses nombreux serviteurs et ses innombrables enfants ? Combien de femmes sont entrées dans son harem, fières et heureuses d'être des reines favorites, et plus tard l'ont regretté, mais elles ne pouvaient pas s'échapper de ce harem – prison ? Et ses enfants, est-ce qu'ils travaillaient ? En tous cas, Jésus le savait que les rois ne demandaient pas à leurs propres enfants de payer la taxe, mais aux enfants des autres (Matthieu 17:25-26).
Aux prêtres, ils pourraient aussi poser des questions gênantes :
Pourquoi toute la tribu de Lévi n'avait-elle pas des terres à cultiver en Israël ?
Dieu n'accepte-t-il pas une restructuration de son service du Temple, pour diminuer un peu le nombre de Lévites, et diminuer ainsi la contribution des autres tribus ? N'avait-il aucune pitié pour les autres tribus ?
Le roi Salomon a utilisé son intelligence pour s'enrichir. Pour les autres il disait :
"Ne te fatigue pas à acquérir la richesse, cesse d'y appliquer ton intelligence." (Proverbes 23:4 BJ)

Vouloir être le seul riche dans son pays, et avoir le monopole de la sagesse, c'est un comportement humain.
Croire que son "Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner" les pauvres, (2 Timothée 3:16 BJ), va les condamner à prier en vain toute leur vie pour avoir leur pain quotidien.


La vérité

Il y a des personnes qui cherchent la vérité dans la Bible. Il y a des croyants, qui sont fiers d'avoir trouvé la "vérité" depuis dix ou vingt ans, et d'autres qui sont nés dans la vérité… C'est ce qu'ils croient, ou qu'ils font semblant de croire pour échapper à la critique de leurs amis, à l'excommunication et à l'isolement.

Imaginons un instant la Genèse écrite par une femme à l'époque de Moïse :
Au commencement la Déesse créa les cieux et la terre … à la fin de toute sa création, la Déesse créa une femme enceinte qu'elle a appelé Eve.
Au neuvième mois de sa vie, Eve a mis au monde un fils qu'elle a appelé Adam.

Dans ce cas, les familles seraient matriarcales. Mais une telle histoire n'avait aucune chance de se conserver jusqu'à nos jours, car les hommes n'auraient pas été d'accord. Supposons maintenant que Moïse ait écrit : Dieu créa l'homme et la femme en même temps. Dans ce cas il devait accorder aux femmes les mêmes droits qu'aux hommes, cela pouvait provoquer la colère de ses amis et mettre sa vie en danger.

Or, chaque tête pensante veut avant tout garder sa place. Il a donc écrit pour légaliser la suprématie des hommes de son époque et sauvegarder leurs privilèges, qu'Eve est venue au monde non par la tête d'Adam comme la Déesse Athéna par la tête de Zeus, mais par sa côte. Ainsi les femmes devenaient des aides soumises à leurs maris qu'elles acceptaient comme leurs Seigneurs (Genèse 18:12;1 Pierre 3:5-6 TLS). Et les hommes pouvaient vendre leurs filles comme esclaves (Exode 21:7). Un homme pouvait avoir deux femmes "l'une aimée, l'autre haïe" (Deutéronome 21:15 TACH). Une femme mariée est possédée par un propriétaire comme épouse (Genèse 20:3; Deutéronome 22:22 TMN).

C'est à croire que la femme a été créée par un autre Dieu rival, mais vaincu par Jéhovah. Si Dieu est le Père de tous, il est censé vouloir la paix et la sécurité pour tous ses enfants, mais Moïse a fait de Dieu un homme de guerre, pour André Chouraqui, un homme de bataille pour les Moines de Maredsous (Exode 15:3).

Dieu a fait la guerre aux autres peuples pour défendre les intérêts de son peuple élu, comme si les autres n'étaient pas ses enfants : "Le Seigneur, notre Dieu, nous l'a livré, et nous l'avons battu avec ses fils et tout son peuple. Nous avons pris alors toutes ses villes, que nous avons vouées à l'interdit, (la traduction de Septante dit : que nous avons détruit, exterminé, anéanti) avec les hommes, les femmes et les enfants, sans laisser échapper personne." (Deutéronome2:33-34;3:6.TMM).
N'est-ce pas un génocide au nom de Dieu ?

Yahvé (ou Moïse ?) n'a pas eu non plus de pitié pour les fils d'Israël : "Si ton frère, ton fils, ta fille, la femme qui repose sur ton sein, ou l'ami aussi cher que toi-même, essaye de te séduire en secret en te disant : Allons servir d'autres Dieux… tu ne cacheras pas son crime. Tu as, au contraire, le devoir de le mettre à mort : Tu lèveras le premier la main pour le tuer, et le peuple ensuite." (Deutéronome 13:6-10 TMM)

Chaque personne qui s'approche d'un Dieu, de son prêtre ou de son prophète apporte son cadeau à l'homme de Dieu, pour le sacrifice, et si un Hébreu apporte son agneau ou son veau à un autre Dieu, ce n'est pas Yahvé qui manquera de nourriture, mais les Lévites, proches parents de Moïse. Je crois que c'est ça son crime. De priver de nourriture les Lévites favorisés par Moïse, qui disait que Yahvé était un Dieu jaloux, pour ne pas avouer que les jaloux étaient ses collaborateurs, les prêtres (Deutéronome 12:19 ; Exode 34:14).

Le roi David était un guerrier, mais il a pleuré la mort de son fils Absalom qui était pourtant le chef des Hébreux révoltés contre son autorité (2 Samuel 18:31 à 19:5). Est-ce qu'on peut imaginer le roi David décider la mort de son fils parce qu'il avait mangé un fruit interdit ou parce qu'il avait ramassé du bois le jour du Sabbat ?
Est-ce vraiment Dieu qui a décidé la mort de cet homme ? Il a oublié qu'il était un de ses fils, membre de son peuple élu (Nombres 15:32-36).

Dans une discussion animée d'enfants, chacun prétendait que son chien protecteur était plus fort et plus efficace que les chiens de ses camarades. Moïse prétendait que son "bâton de Dieu" était le plus efficace, qu'il faisait des miracles plus grands et plus forts que les bâtons les magiciens d'Egypte (Exode 4:20;7:10-12;17:5,9).

Un conférencier préfère un auditoire silencieux pour pouvoir développer ses idées, mais surtout pour que ses auditeurs puissent comprendre la signification de son exposé, car il essaye de convaincre. Selon la Bible, Yahvé n'a pas demandé le silence, il n'a pas essayé de convaincre seulement avec des promesses, mais il a fait peur aux hébreux : "Or la montagne du Sinaï était toute fumante parce que Yahvé y était descendu dans le feu ; la fumée s'en élevait comme d'une fournaise et toute la montagne tremblait violemment. Le son de trompe allait en s'amplifiant ; Moïse parlait et Dieu lui répondait dans le tonnerre".

Est-ce pour que le peuple puisse mieux comprendre la volonté de son Dieu (le tonnerre et le son de trompe étaient nécessaires) ou pour qu'il soit terrorisé par un Dieu presque toujours en colère ? Nous lisons le récit : "Tout le Peuple... eut peur et se tint à distance. Ils dirent à Moïse : parle-nous, toi, et nous t'écouterons ; mais que Dieu ne nous parle pas, car alors, c'est la mort." (Exode 19:18-19;20:18-19 BJ)

Ce peuple ne pouvait pas aimer un Dieu qui lui faisait peur et qui favorisait les Lévites par rapport aux autres tribus. Moïse l'a compris et a écrit le premier commandement : "Tu aimeras Yahvé ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton pouvoir" (Deutéronome 6:5 BJ). Ainsi Dieu, selon Moïse, favorisait une tribu par rapport aux autres, et les défavorisées étaient quand même obligées de l'aimer.


STZ


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Abréviations de Traductions : TLS par Louis Segond; TMN du Monde Nouveau;
TMM par les Moines de Maredsous; BJ La Bible de Jérusalem;
TACH par André Chouraqui.


Extrait du Dictionnaire Encyclopédique du Judaïsme. CERF / ROBERT LAFFONT.
LILITH : Entité féminine occupant une position centrale dans la démonologie juive, depuis l'époque biblique jusqu'à nos Jours, en Passant par le Moyen Age. A l'origine, ce nom désignait une certaine catégorie d'esprits maléfiques et ce n'est qu'au Moyen Age qu'on l'associa à la figure d'un démon spécifique : la première femme d'Adam et la comparse de Sammaël, l'Ange de la mort. Lilith tire son origine de la démonologie babylonienne. Il est fait mention d'esprits maléfiques appelés Lilou (entité masculine) et Lilitou (entité féminine). Ces esprits étaient réputés séduire les hommes et mettre en danger la vie des femmes en couches. Dans le Talmud et dans la littérature midrachique, ce genre de démons est appelé Lilin ou Lilith. En lui-même, le terme de Lilith n'apparaît qu'une fois dans la Bible : "Les chats sauvages y rencontreront les hyènes. Les satyres s'y salueront et là aussi s'installera Lilith ; elle y trouvera le repos" (Is 34,14). (1)
Dans le Talmud, Lilith est décrite comme une créature ailée, à la longue chevelure (Er 100b ; Nid 24b) qui vient tourmenter dans leurs demeures ceux qui dorment seuls (Chab 151b). Le Talmud rapporte qu'au moment où Adam vivait séparé d'Ève, il engendra des esprits, des démons et des liliths (Er 18b).
Des traditions postérieures racontent même que c'est Lilith qui tenta Adam et qu'elle lui enfanta des esprits et des démons. Une superstition juive affirme que Lilith est particulièrement nuisible aux nouveau-nés. Dès les temps les plus reculés, il était d'usage de fabriquer des amulettes pour les en prémunir. Cet usage serait directement issu de la littérature du Midrach qui répandit un second récit légendaire de la création, dans lequel Lilith aurait été la première épouse d'Adam, récit que l'on retrouve amplifié dans un texte rédigé à l'époque des geonim, "L'Alphabet de ben Sira", où elle est identifiée à la "première Ève".
Créée à partir de la poussière de la terre, en même temps qu'Adam, elle aurait revendiqué un statut d'égalité, se heurtant constamment à lui dans leurs relations. Elle se serait élevée dans les airs en clamant le Nom ineffable, et sur la plainte d'Adam, Dieu lui aurait envoyé trois anges Snwy, Snsnwy et Smnglf qui, la retrouvant au bord de la mer Rouge, l'auraient menacée de faire mourir ses enfants si elle ne s'amendait pas. Elle aurait refusé en expliquant qu'elle n'avait été créée que pour nuire aux nouveau-nés. Mais elle dut prêter le serment de ne jamais attenter à la vie d'enfants en présence de ces anges, d'où la coutume juive de faire porter aux nouveau-nés des amulettes comportant les noms de ces anges.
Ce démon spécifique se rencontre également dans les récits des kabbalistes du XIII siècle, notamment dans le Zohar, qui la décrit comme "épouse de Sammaël et la mère des démons. La littérature kabbalistique aussi l'accuse d'étrangler les nouveau-nés. Elle joue de surcroît un rôle prépondérant dans la damnation des hommes qu'elle séduit durant leur sommeil afin de concevoir avec eux des nefilim (démons d'un genre particulier) qui empêchent l'âme de jamais trouver le repos éternel". (1)

Au verset d'Isaïe 34,14, dans la Bible de Jérusalem il est écrit : "Là encore se tapira Lilith, elle trouvera le repos". A la traduction d'André Chouraqui : "Là, se délasse Lilit ; elle s'est trouvé un reposoir !" Dans la traduction de Moins de Maredsous, dans les Notes "Le spectre nocturne :
La Lilith, démon féminin nocturne et malfaisant, toujours agité"


(1) Les Ecritures, dites Saintes, sont écrites par des hommes qui n'aiment pas le statut d'égalité entre les hommes et les femmes. A l'histoire de la Lilith, je vois une tentative d'intimidation : Si les femmes revendiquent un statut d'égalité, Jéhova, le bon Dieu tout puissant, pourrait les transformer en démons féminins nocturnes et malfaisants.



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