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Bas les masques !


par J.J.  -  23/01/2009




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Le pauvre homme ne pouvait plus tenir, depuis le temps que ça lui démangeait la mitre !
Il a jeté bas le masque.

On se doutait bien que réintégrer au sein de l’église ses plus ardents réactionnaires représentants était un but que s’était fixé de longue date l’actuel souverain poncif.
Il n’osa le faire dès son arrivée au Vatican, étant précédé par son sulfureux passé à la hitlerjugend, volontaire ou non.
Il a donc procédé par petites tranches, benoîtement, comme il se doit. Sa réhabilitation de la messe en latin n’avait trompé personne d’ailleurs. Cette fois, il a frappé fort, ouvrant à ces aimables schismatiques la porte de la Sainte Eglise.

En soi cela ne dépasserait pas l’anecdote si les tenants du schisme en question ne représentaient pas une population particulièrement dangereuse et délétère et ne regroupait pas dans un bel œcuménisme ou un confortable nœud de vipères, néo fascistes italiens, représentants de l’extrême droite française, nostalgiques de Vichy et de l’OAS, négationnistes de tout poil et cela, rien que pour le continent européen….

Ces tristes sires dont le fond de commerce est la xénophobie, l’homophobie (de façade car on y recruterait, paraît-il, des partisans musclés de l’homophilie : faites ce que je dis…..).
Y prospèrent également des partisans de l’anti-avortement pour les fœtus et du rétablissement de la peine de mort pour les autres…En résumé, laissez les vivre pour les contraindre plus tard à la misère, aux malheurs, à la guerre, aux souffrances et à la mort. Joyeux programme !!!

Cette vaticane décision ne m’étonne point. Bien avant qu’il n’accède à la papauté, et bien que je ne sois pas particulièrement sensible à l’actualité religieuse, j’avais remarqué ce cardinal Ratzinger. Et mon impression alors avait été particulièrement défavorable. D’abord par les fonction qu’il occupait, dirigeant la Congrégation pour la propagation de la foi, doux et pudique euphémisme pour désigner l'Inquisition. En effet, au contraire de ce que croient certains cette aimable institution, même si elle a perdu, et je l’espère pour toujours, tout pouvoir séculier n’a pas été abolie pour autant dans son principe.
Ensuite son regard d’ophidien et ses allures chattemite (qu’il partage avec monsieur Vingt-trois, archevêque de Paris) m’avaient mis particulièrement mal à l’aise.

Certes, il y a des prêtres honnêtes et humains (je pense même que la majorité le sont, leur seul faiblesse est d’être victime d’une dissonance cognitive pluriséculaire). On ne peut pas en dire autant des instances dirigeantes. Pendant l’occupation, il n’y eut guère que monseigneur Saliège et monseigneur Théas pour s’élever publiquement contre le mauvais sort fait aux juifs de France.
Ce qui tendrait à prouver que ceux qui prétendent "qu’ils ne savaient pas", en réalité "savaient". Ces instances d’ailleurs qui avaient cru bon d’emboucher la trompette de la révolution nationale s’empressèrent à la Libération de passer du côté du manche tout en continuant en sous main à porter aide et assistance à leurs adeptes en délicatesse avec la justice. Les ecclésiastiques qui avaient eu une attitude digne et héroïque durant le conflit ne furent d’ailleurs pas toujours récompensés à la hauteur de leur dévouement.

Pour en revenir à notre nouveau panzer pape miséricordieux, n’aurait-il pas, prenant cette soudaine décision commis (ce qui n’a rien d’étonnant de la part d’un ecclésiastique !) un pas de clerc ?

En effet, le schismatique monseigneur Lefebvre s’était exclu de facto de la sainte église romaine et apostolique, ainsi que ses adeptes. Cette exclusion fur confirmée en 1988 par le pape Jean Paul II , constatant son état latae sententiae. Or, d’après les conclusions du concile Vatican I (1870), les déclarations du pape, sous certaines conditions sont décrétées infaillibles, donc a priori, lui seul peut revenir sur une de ses déclaration ex cathedra, et encore ….

Dans le cas qui nous intéresse, le nouveau pape, tout aussi infaillible que l’ancien, revient sur une décision de son prédécesseur, c’est-à-dire que la décision d’excommunier monseigneur Lefebvre est nulle et non avenue , même s’il ne s’est agi que d’enregistrer un état de fait !
Bien sûr, certains rétorqueront peut-être que les conditions dictées par le droit canonique pour que ces décisions soient déclarées infaillibles n’étaient pas réunies, mais le petit peuple des croyants qui ne voit pas plus loin que le bout de son bénitier, ne rentrera probablement pas dans ces détails.

D’où la question : quel est le plus infaillible des deux papes, l’ancien ou le nouveau ?

Que voilà un beau sujet d’embrouille ! Espérons qu’un théologien avisé soulèvera ce beau lièvre. Cela fera une belle occasion de réunir un concile où tous ces braves dignitaires auront l’occasion de se crêper la calotte et se déchirer la soutane à loisir.

Cela permettrait aux braves gens de respirer et de vivre peut-être en paix.
Pour peu que les imams, rabbins et autres encroissantés et étoilés en fassent autant, s’étripant cordialement entre eux et non par populations interposées, il y aurait à espérer en l’avenir.

Bas les masques !

J.J.



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