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Carnet d'athée

4ème trimestre 2004

Début du Carnet d'athée


Quelques réflexions ou pensées, notées au fil des jours, présentées chronologiquement, donc sans suite logique.



Pourquoi ?
Quelqu'un m'a envoyé récemment une longue liste de questions du genre :
"... Qu'elle est l'origine de l'énergie de l'univers ?
Dans un trou noir que devient la matière ?
Qu'est ce qui déclenche le big bang ?
Qu'est ce que le hasard et la nécessité ?
Quel est le moteur de l'évolution ?..."

Et de conclure "expliquez-moi tout ça et je deviens athée comme vous !" [...] J'attends vos réponses, je demande qu'à vous croire.
Il s'agit là d'un grave contresens sur ce qu'est l'athéisme.
L'athée ne fait que dire qu'il ne croit pas aux divinités, à l'immortalité de l'âme et autres choses surnaturelles. L'athéisme ne propose aucune explication sur la vie ou l'univers. C'est le travail de la science. Si la science n'est pas suffisamment avancée, l'athée en reste là et constate son ignorance avec humilité.
Pour tous ceux qui ont besoin de certitudes, il s'agit là d'une position intenable. Ils font alors le bonheur des marchands d'illusion.
En outre, les athées n'ont rien à prouver puisqu'ils n'affirment rien. La charge de la preuve revient toujours à celui qui affirme l'existence de quelque chose.
(21 décembre 2004)



Le donjon de la foi
Souvent, face à des arguments rationnels ou scientifiques, les religions sont mises à mal. Le croyant se réfugie alors dans son donjon imprenable, la foi : "Nous sommes sur deux registres totalement différents, il y a la foi et la raison."
Tout est dit. Ce n'est plus la peine de discuter ou d'argumenter. La foi est ce qui permet au croyant de se mettre à bon compte à l'abri des arguments de la raison. La foi est l'abri anti-atomique de la crédulité.
Voir les citations sur la foi
(14 décembre 2004)



"Qui aime bien châtie bien !"
Certains catholiques se plaignent que sur ce site on est trop dur avec cette religion (sous-entendu, pas assez avec les autres), en faisant remarquer que l'Eglise catholique n'est plus celle de l'Inquisition et qu'elle a bien évolué depuis.
Je veux bien admettre. C'est sans doute l'inconvénient d'être la religion majoritaire en France. On commence par ce que l'on connaît le mieux. "Qui aime bien châtie bien."
Sauf peut-être pour Lourdes, le pape et le culte de la Vierge Marie, spécialités typiquement catholiques, la plupart des critiques sont transposables aux autres religions. D'ailleurs les musulmans ne se privent pas de me faire part de leurs critiques dans des termes souvent plus durs que les catholiques.
(07 décembre 2004)



Impasse
Heureusement que la plupart des musulmans sont des gens modérés.
Malheureusement ils fondent leur religion sur un texte, le Coran considéré comme ayant été dicté par Dieu. Le problème n'est donc pas tant dans son contenu (la Bible contient aussi sa part d'atrocités et de barbarie d'un autre temps) mais parce que tout ce qu'il contient est parole divine, donc intouchable, immuable, inaltérable, éternel. Aucune réforme n'est possible. Les intégristes et les terroristes y trouveront toujours de quoi justifier moralement leurs actes.
De ce point de vue là, l'islam est une impasse.
(03 décembre 2004)



Par delà l'athéisme et la libre pensée
Souvent, dans leur générosité (et je les en remercie), les croyants s'imaginent que derrière mon engagement dans l'athéisme, il y a une sorte de quête de sens. Ils souhaitent que je finisse par trouver ce qui donne sens à leur vie, ce Dieu qu'ils aiment tant et que je gagne ainsi mon salut (éternel).
Ah ! S'ils savaient combien je suis imperméable à la notion de divinité, d'immortalité de l'âme, de salut... En fait, Dieu est bien le dernier de mes soucis.
Les questions à laquelle j'aimerais savoir répondre se trouvent "par delà l'athéisme et la libre pensée". Comment réduire l'angoisse existentielle de l'homme ? Quelles formes doivent prendre la morale, l'économie, l'action politique pour rendre le monde plus harmonieux, plus juste ?
(30 novembre 2004)



Morale sans Dieu
On entend souvent que s’il n’y a pas de Dieu et que la vie n’a pas de sens, l’homme n’a qu’à assouvir ses instincts les plus primaires.
Si tout le monde faisait ce qu'il a envie de faire, le monde serait invivable et l'humanité disparaîtrait bien vite. Il me semble que la morale correspond à une sorte d'instinct de survie de l'espèce humaine. Faire ce que chacun a envie de faire est une réponse individualiste de satisfaction à court terme. La morale, au contraire, incite les hommes à coopérer et à vivre en harmonie, dans une vision à long terme.
(27 novembre 2004)



Cachez ce doute que je ne saurais voir
Crise existentielle ? Angoisse métaphysique ? Peur de l'inconnu ? Malaise face à l'immensité de l'Univers ? .. et, au bout du chemin, la mort, le néant.
Les religions apportent le remède miracle : la Sainte Ecriture.
Tout est là, rien que là !
Fini le doute. Le temps des certitudes est venu.
"Voici le livre sur lequel il n'y a point de doute; c'est la direction de ceux qui craignent le Seigneur." (Coran, Sourate 2, verset 1)
Comme une autruche, la tête enfouie dans son trou, c'est le confort moelleux des religions !
A quoi cela sert-il d'être un être humain si c'est pour ne pas assumer toutes les conséquences de l'intelligence dont la nature nous a pourvus ?
(19 novembre 2004)



On peut rêver : coiffure à école
Voile pour les musulmans, turban pour les sikhs...
Pourquoi ne pas autoriser à l’école une coiffure unique, non communautariste et laïque : le bonnet phrygien de la République avec une cocarde ?
Il permettrait de satisfaire à la fois le souhait des élèves ne désirant pas montrer leurs cheveux et la neutralité de l'école. Ce serait aussi un excellent gage d’intégration.
(11 novembre 2004)



Morale, christianisme et perfection
Le christianisme a pris, comme référence pour sa morale, les enseignements de Jésus Christ, Dieu lui-même et fils de Dieu.
C'est sans doute là l’un des aspects les plus critiquables et les plus pervers de cette religion, d'avoir pris comme modèle un personnage divin. La perfection étant un attribut indéfinissable et inaccessible du concept de Dieu, le croyant s’épuise à l’atteindre (quand il ne veut pas imposer cette morale aux autres), culpabilise de ne pas y parvenir et passe à côté de la vie.
La morale doit être moins ambitieuse, à la portée de l’homme.
(9 novembre 2004)



But de l’athéisme
Le but de l'athéisme n'est pas de faire disparaître la religion, mais de la rendre inoffensive.
A mon sens, la démarche de l'athéisme est beaucoup plus large. Elle vise à donner aux hommes les moyens d'être libres dans leur façon de penser. Il y a les chaînes que l'on voit et d'autres que l'on ne voit pas (y compris ceux qui les portent) et qui font se prosterner devant Dieu ou devant un faux dieu d'origine humaine.
Même si cela peut paraître frustrant, l'athéisme est en quelque sorte le seul "truc-en-isme" où l'on doit s'abstenir d’indiquer à l'homme ce qu'il doit penser ou faire.
(03 novembre 2004)



Dieu : absolu et perfection
Le Dieu des croyants est parfait, je n'en doute pas.
Recherchez l'absolu, imaginez la perfection, appelez le Dieu et vous êtes croyant.
Ce Dieu-là, s'il reste purement métaphysique, est certainement plus inoffensif que celui des Ecritures.
(27 octobre 2004)



Télé-réalité
Extrait "bien envoyé" du livre d’or et de cendres :
"Dieu c'est comme les gens qui regardent la télé réalité, il ne fait que regarder... comme un con!"
(atef-annaba / 26/10/04 - 21h58)



Au cas où
Le pari de Pascal (même avec une chance contre une infinité, on a intérêt à parier sur l’existence de Dieu et la vie éternelle) sous-entend que Dieu préfère les hypocrites qui croient "au cas où" plutôt que ceux qui vivent en cohérence avec leur idée.
(18 octobre 2004)



Au nom de l’athéisme
Les athées sont des gens comme les autres et ont pu commettre des crimes, mais pas au nom de l'athéisme. Par définition, l'athéisme ne fait, "lui", que défendre l'idée de ne pas croire en Dieu et critiquer, lorsque que c’est nécessaire, les religions. L'athéisme n'est pas une idéologie qui propose un mode de vie, une philosophie, une politique...
(16 octobre 2004)


>>>  Suite du carnet d'athée


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